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Paris-Nice - La "course au soleil" rebat les cartes

Paris-Nice - La "course au soleil" rebat les cartes

Sans contre-la-montre ni véritable arrivée au sommet, la 72e édition de Paris-Nice rebat les cartes à partir de dimanche pour ouvrir la "course au soleil" aux attaquants, pour "sortir des stéréotypes" selon le voeu de son directeur Christian Prudhomme.

"Il n'y a pas de favori", répètent les responsables d'équipes, perplexes au moment de désigner les prétendants à la succession de l'Australien Richie Porte, tardivement forfait. Mais ils s'accordent pour désigner le Portugais Rui Costa, champion du monde en titre, l'Italien Vincenzo Nibali, vainqueur du dernier Giro, l'Américain Tejay Van Garderen, le Britannique Geraint Thomas et le Français Sylvain Chavanel comme étant les hommes à surveiller de près.

En rupture avec les canons récents des courses par étapes, (trop) souvent prévisibles, (trop) souvent bloquées par les rendez-vous fixes que sont les contre-la-montre et les arrivées au sommet, Christian Prudhomme et son équipe ont osé bousculer les habitudes. Quitte à programmer de longues étapes à cette époque de l'année pour aboutir à l'une des plus longues distances de l'histoire de Paris-Nice (1447 km), gage d'une course éprouvante seulement adoucie par la météo clémente annoncée.

"La course peut se jouer partout", se félicite son organisateur qui cite des endroits possibles. Dans la plaine, lors des premières journées pour peu que le vent soit de la partie et favorise les bordures, du côté du Mont Brouilly, un sévère mur à franchir pour rejoindre Belleville (mercredi), dans les escarpements de l'arrière-pays varois (samedi). Ou encore le dernier jour pour une étape ultra-nerveuse sur les routes de montagne qui mènent à l'arrivée sur la Promenade des Anglais.

"Ils ont choisi un joli parcours mais je suis déçu, il n'y a pas de contre-la-montre ou d'arrivée au sommet qui pourrait permettre de prendre des bonifications", regrette Van Garderen, déboussolé par la nouvelle donne. Le jeune Américain, 2e du récent Tour d'Oman, avoue: "Mon objectif reste de me battre pour le classement général mais gagner sera difficile."

"Ce profil de parcours est insolite mais il peut me convenir", répond Costa, en vue au Tour d'Algarve le mois passé. "Toutes les étapes seront importantes. Ce sera une expérience intéressante".

Comme le champion du monde, Nibali présente un profil d'attaquant. Mais l'Italien, qui vise la victoire dans le prochain Tour de France, semble encore à la recherche d'une forme de pointe (12e à Oman) d'autant que les dernières journées ont coïncidé pour lui avec une nouvelle paternité, un point commun avec le Luxembourgeois Andy Schleck autre tout récent papa.

Le point d'interrogation est aussi de circonstance pour le Colombien Carlos Betancur, qui a dû retourner dernièrement en Colombie pour régler des problèmes administratifs. Bien plus que pour son jeune coéquipier, Romain Bardet, candidat à une place d'honneur sur la Promenade des Anglais.

En attendant, ce sont les routiers-sprinteurs qui sont attendus du côté de Mantes-la-Jolie (sud de la région parisienne) pour l'étape d'ouverture. Les jeunes Français, Nacer Bouhanni, vainqueur du premier sprint de Paris-Nice l'an passé, et Bryan Coquard défient le Norvégien Alexander Kristoff, l'Allemand John Degenkolb et le Belge Tom Boonen, déjà affûté.

jm/jgu

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