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Les Vénézuéliens à leurs casseroles

Les Vénézuéliens à leurs casseroles

Des milliers de manifestants sont redescendus dans les rues de Caracas et de plusieurs villes du Venezuela samedi, pour protester contre les pénuries récurrentes dans le pays.

Les cacerolazos ont repris leur concert de casseroles pour signifier leur mécontentement face au manque d'accès à des denrées de base, qui sont pour la plupart des produits d'importation.

Les manifestants ont voulu se rendre au ministère de l'Alimentation situé dans la municipalité de Libertador à Caracas, mais le maire leur en a refusé l'accès, arguant le risque de violences. « Libertador est un quartier de paix et exempt de fascisme et nous le garderons ainsi », a déclaré Jorge Rodrifuez, un proche du président Nicolas Maduro.

Les autorités ont déployé des centaines de policiers antiémeutes et des soldats de la Garde nationale dans le secteur.

La genèse des manifestations

Cette nouvelle manifestation ajoute au climat de tension présent au Venezuela depuis début février, alors que des étudiants se sont d'abord mobilisés contre l'insécurité, après une tentative de viol d'une étudiante, puis contre l'inflation et les pénuries.

À ce jour, la mobilisation antigouvernementale a fait 21 morts et plus de 300 blessés. On rapporte aussi de nombreux cas d'abus de pouvoir de policiers.

Le Venezuela détient l'une des plus importantes réserves de pétrole au monde, mais l'inflation dépasse les 56 %. Le taux de criminalité y est aussi très élevé; on dénombre en moyenne 65 meurtres par jour.

L'organisation des États américains adopte une résolution

Vendredi soir, les 29 pays membres de l'organisation des États américains ont voté en faveur d'une déclaration qui rejette la violence et réclame justice pour les personnes tuées lors des manifestations au Venezuela au cours des dernières semaines.

Ils donnent aussi leur appui au président Maduro afin qu'il trouve une solution pacifique qui mettra fin à la crise.

Néanmoins, le Canada, les États-Unis et le Panama ont voté contre la résolution, jugeant qu'elle n'était pas impartiale.

Dans une déclaration, les États-Unis affirment que « L'OEA ne peut sanctionner un dialogue dans lequel la majorité de l'opposition n'a ni confiance ni représentation. Seuls les Vénézuéliens peuvent trouver des solutions aux problèmes [de leur pays] mais la situation en cours fait en sorte qu'il est impératif qu'une troisième partie intervienne et facilite le dialogue pour permettre aux Vénézuéliens de trouver ces solutions »

Selon Reuters, les ministres des Affaires étrangères des pays d'Amérique latine doivent se rencontrer au cours des prochains jours pour discuter de l'instabilité politique qui secoue le Venezuela.

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