Des ministres péquistes ont formulé des mises en garde, samedi, concernant d'éventuelles interventions des partis fédéraux dans la campagne électorale en cours.
Le ministre des Relations internationales Jean-François Lisée a averti les politiciens fédéraux que les Québécois ne seront pas dupes de leurs interventions.
Selon M. Lisée, qui reconnaît le droit du fédéral d'intervenir dans le débat, les électeurs sont immunisés contre les promesses qui pourraient venir des partis fédéraux, car trop souvent dans le passé, elles n'ont pas été réalisées, notamment après le dernier référendum sur la souveraineté du Québec.
« Des ministres fédéraux ont organisé un grand love fest à Montréal et ensuite rien ne s'est passé, aucune des promesses n'a été satisfaite, il n'y a pas eu plus d'autonomie pour le Québec. Alors, je pense que les Québécois ont développé des anticorps face aux interventions que les leaders des autres provinces et du Canada peuvent faire », a-t-il expliqué.
Samedi, on apprenait que le premier ministre Stephen Harper a rencontré les chefs des partis de l'opposition, ainsi que des premiers ministres des provinces pour discuter de l'éventualité de l'élection d'un gouvernement péquiste majoritaire.
Le ministre délégué aux Institutions démocratiques Bernard Drainville a exprimé le souhait que les partis fédéraux respectent le droit des Québécois de choisir leur gouvernement.
Les deux ministres étaient à Laval, samedi, pour un rassemblement où des militants ont adopté la plateforme électorale pour la campagne en cours. Présente elle aussi, la chef péquiste Pauline Marois a limité ses commentaires à ce sujet, renvoyant aux déclarations de ses ministres.
« Nous avons notre propre agenda et nous n'avons pas besoin de nous préoccuper de l'agenda fédéral », a-t-elle dit.