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Plus de 65.000 personnes à un rassemblement pro-Crimée près du Kremlin à Moscou (police)

Plus de 65.000 personnes à un rassemblement pro-Crimée près du Kremlin à Moscou (police)

Plus de 65.000 personnes étaient rassemblées vendredi à Moscou pour un concert organisé en soutien aux habitants de Crimée, péninsule ukrainienne dont les autorités pro-russes ont demandé un rattachement à la Russie, a annoncé la police moscovite.

Brandissant des drapeaux russes ou munies de pancartes clamant "la Crimée est une terre russe" ou "Crimée, nous sommes avec toi", elles assistaient, juste derrière la place Rouge à deux pas du Kremlin, à un concert qui a débuté par une chanson patriotique intitulée "Officiers", interprétée par la pop star russe Oleg Gazmanov.

Une délégation du Parlement local de Crimée, qui a rencontré des parlementaires russes dans la matinée, est ensuite apparue sur la scène, surmontée de l'inscription "Nous sommes ensemble".

"Salut de Crimée ! Hier, nous avons pris hier une décision historique sur la tenue d'un référendum", a lancé le président du nouveau Parlement pro-russe de Crimée, Vladimir Konstantinov, avant d'être acclamé par la foule qui a scandé "Bravo !".

"La Russie ne nous laissera pas tomber", a-t-il poursuivi, appelant à soutenir tous les Ukrainiens, selon lui victimes d'autorités "illégitimes".

"J'ai beaucoup de famille en Crimée", a expliqué l'un des participants au rassemblement à la télévision publique, disant vouloir l'abolition de toute frontière entre la Russie et la Crimée.

Les rassemblements en faveur de la politique du Kremlin sont en général soigneusement orchestrés par les autorités, qui poussent les fonctionnaires à y participer et les acheminent par bus entiers jusqu'au lieu de meeting.

Le Parlement de la région autonome de Crimée a demandé jeudi à Vladimir Poutine le rattachement à la Russie de la péninsule ukrainienne - port d'attache de la flotte russe de la mer Noire - et annoncé l'organisation d'un référendum le 16 mars pour le valider. Les électeurs auront le choix entre un rattachement à la Russie ou une autonomie nettement renforcée au sein de l'Ukraine.

Le Parlement russe a assuré vendredi matin qu'il soutiendrait le "choix historique" de la Crimée. Le président russe Vladimir Poutine avait abordé cette question la veille avec son Conseil de sécurité, sans que la teneur de la discussion ne soit dévoilée.

Le président ukrainien par intérim, Olexandre Tourtchinov, a dénoncé "un crime contre l'Ukraine commis par les militaires russes" et annoncé le lancement d'une procédure de dissolution du Parlement de la péninsule.

Européens et Américains ont aussi condamné cette décision et annoncé de nouvelles sanctions diplomatiques et économiques contre Moscou.

La Crimée avait été "donnée" en 1954 à l'Ukraine soviétique par Nikita Khrouchtchev, lui-même originaire d'Ukraine. Pour prévenir les tentations séparatistes, l'Ukraine, indépendante après la dislocation de l'URSS, lui avait accordé en 1992 le statut de république autonome.

Des militants contre une intervention en Crimée devaient pour leur part tenir un peu plus tard dans le centre de Moscou un rassemblement autorisé pour 500 personnes maximum.

edy/nm/abk

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