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Inversion de l'oléoduc d'Enbridge : Pauline Marois évoque l'indépendance du Québec

Inversion de l'oléoduc d'Enbridge : Pauline Marois évoque l'indépendance du Québec

Pauline Marois évoque l'indépendance du Québec comme moyen de garantir que le projet d'oléoduc d'Enbridge respectera les exigences de son gouvernement.

L'Office national de l'énergie (ONE) a autorisé jeudi Enbridge à inverser le flux de son pipeline entre North Westover et Montréal, à certaines conditions.

Or la chef du Parti québécois, qui était d'accord avec le principe de l'inversion, relève des différences significatives entre les conditions fixées par l'ONE et celles qu'aurait souhaitées Québec.

Elle évoque notamment les garanties financières en cas d'accident et les tests de résistance qui devraient être faits sur l'oléoduc.

« Nous allons bien sûr faire des démarches pour demander à Enbridge - si les conditions que nous souhaitons ne sont pas là - mais là c'est un bel exemple du fait que c'est ONE qui a l'autorité sur Enbridge pour qu'elle puisse ou non inverser le pipeline », a-t-elle déclaré au cours d'un point de presse à Blainville, vendredi.

Mme Marois admet cependant que ses observations sur la décision de l'ONE sont encore préliminaires.

Réactions négatives

La décision de l'ONE provoque des réactions mitigées depuis jeudi. Une centaine d'opposants au projet se sont réunis devant l'Assemblée législative de l'Ontario, à Toronto, vendredi. Ils ont promis de mener d'autres actions d'éclat pour faire dérailler le projet.

Plusieurs opposants au projet ont d'ailleurs réitéré leurs craintes pour l'environnement et la sécurité des citoyens. « C'est un vieux pipeline de 40 ans qu'on inverse, qui transportera davantage de pétrole en plus de passer dans la cour arrière de citoyens. On va avoir du pétrole de schiste, comme à Mégantic, extrêmement explosif », a déclaré Patrick Bonin, porte-parole de Greenpeace.

« Le gouvernement du Québec aurait pu, par des tracasseries administratives, bloquer le projet. Malheureusement, le Parti québécois a enfoncé le Québec sous la pression des lobbyistes », a pour sa part soutenu le candiat de Québec solidaire dans Mercier, Amir Khadir

Les milieux économiques satisfaits

Pour leur part, les milieux économiques applaudissent la décision de l'ONE.

La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et le Conseil provincial des métiers de la construction voient ce projet comme une occasion de consolider des emplois. La nouvelle réjouit également la Chambre de commerce de Lévis et celle de l'est de Montréal.

Le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, souligne que le pétrole traité aux installations de Valero sera maintenant transporté par pipeline, plutôt que par train.

« Cinquante à soixante pourcent va maintenant venir de Montréal par bateau. Il y a donc beaucoup moins de trains qui vont circuler sur les territoires urbains, dont, entre autres, en plein cur de Lévis », a-t-il affirmé.

De son côté, l'Union des municipalités du Québec rappelle qu'Enbridge devra travailler en concertation avec les municipalités, notamment en ce qui a trait à l'évaluation des risques, à l'élaboration des mesures d'urgence et aux interventions visant la protection de l'environnement et des sources d'eau potable.

Avec des informations de Cathy Senay

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