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Faire de longues études pour mal gagner sa vie

Faire de longues études pour mal gagner sa vie

Qui a dit qu'aller longtemps à l'école garantissait la réussite sociale? Les deux tiers des postdoctorants canadiens touchent moins de 45 000 $ par année, et à peine un finissant au doctorat sur cinq arrive à décrocher un poste de professeur ou de chercheur à l'université.

Un reportage de Danny Braün

à Désautels le dimanche

Le chemin de la connaissance n'est pas un chemin toujours pavé d'or et cette réalité est encore plus vraie lorsqu'il s'agit des universitaires canadiens titulaires d'un doctorat. Le marché du travail a bien peu à offrir à ces gens hyperspécialisés, si on en croit un sondage réalisé l'automne dernier par Mitacs, une organisation nationale de recherche sans but lucratif.

En deux mots, à peine 20 % des finissants qui terminent un doctorat arrivent à décrocher un poste universitaire comme professeur ou encore comme chercheur. Pour la plupart des docteurs, il s'agit pourtant de l'objectif ultime de ces longues années d'étude.

Chaque année au Canada, 9000 titulaires d'un doctorat décident de poursuivre des études postdoctorales faute de pouvoir trouver un poste dans une université ou dans le secteur privé.

Et depuis les 25 dernières années, le nombre de titulaires au doctorat est en hausse au pays. On parle d'une augmentation de 13 %. Cela, malgré le peu d'opportunités qu'offrent les universités.

Ces gens se dirigent-ils vers un cul-de-sac académique? Ont-ils consacré toutes ces années à se spécialiser pour rien?

Dans son laboratoire du 6e étage de l'École Polytechnique de Montréal, Mert Guney, docteur en biochimie minérale est à son clavier. Sur son écran, il fait défiler les offres d'emploi du site Indeed.com. Sur les quelque 25 000 emplois affichés, bien peu correspondent à son profil.

Pour sortir les docteurs de leur univers hyperspécialisé, le Mitacs offre des stages en partenariat avec l'entreprise privée. Au total, 1300 stages sont actuellement proposés partout au Canada. Une goutte d'eau pour les quelque 50 000 étudiants de deuxième et troisième cycle.

Étudier, c'est s'enrichir. Vrai ou faux? Répondez-nous dans les commentaires ci-dessous.

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