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Burundi: l'ONU dénonce les restrictions des droits politiques

Burundi: l'ONU dénonce les restrictions des droits politiques

La Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a dénoncé vendredi les restrictions croissantes des droits civils et politiques au Burundi, ainsi que les attaques commises par des membres de l'aile des jeunes du parti au pouvoir.

"Je suis préoccupée par les restrictions imposées de manière croissante à la liberté d'assemblée et à la presse ces derniers mois au Burundi", a déclaré Navi Pillay, citée dans un communiqué.

La Haut-Commissaire a exprimé sa préoccupation après que la police eut interrompu des réunions organisées par un parti d'opposition les 18 et 19 février, sur instruction des autorités administratives. Un atelier organisé par l'association du barreau de Bujumbura a également été interdit par les autorités le 18 février, bien qu'il ait été conforme à la nouvelle loi sur les réunions publiques, selon l'ONU.

Les attaques récentes commises par des membres de l'aile des jeunes du parti au pouvoir, notamment le meurtre présumé d'un jeune dirigeant de l'opposition le 19 février, sont aussi très inquiétantes, en particulier avant les élections (générales, ndlr) de 2015, a ajouté la Haut-Commissaire.

Au moins 19 incidents violents impliquant des membres de ce groupe de jeunes, connus sous le nom d'Imbonerakure, ont été rapportés depuis janvier, selon l'ONU. Ces incidents incluent des passages à tabac, des actes d'extorsion, des intimidations d'opposants politiques ainsi que l'interdiction et la perturbation de réunions politiques.

Le dernier incident est survenu le 28 février, a indiqué l'ONU, faisant état d'informations selon lesquelles des Imbonerakure ont battu de jeunes membres d'un parti d'opposition dans le village de Busoni, dans la province de Kirundo.

"Il existe un risque réel de voir les groupes de jeunes appartenant à l'opposition commencer à riposter, ce qui pourrait déclencher une spirale violente dangereuse", a averti Mme Pillay, qui demande au gouvernement de condamner publiquement ces actes violents et de s'assurer que les personnes responsables de ces actes soient traduites en justice.

Le Burundi, petit pays d'Afrique des Grands Lacs longtemps meurtri par une sanglante guerre civile (1993-2006), a été frappé, dans la foulée d'élections remportées haut la main par le président sortant Pierre Nkurunziza et son parti en 2010, par de nombreuses attaques revendiquées par de nouvelles rébellions, réprimées dans le sang.

apo/mnb/mr

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