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Algérie : la candidature du président Bouteflika suscite la colère

Algérie : la candidature du président Bouteflika suscite la colère

Les manifestations prolifèrent en Algérie depuis que le président actuel du pays, Abdelaziz Bouteflika, a annoncé qu'il solliciterait un quatrième mandat alors qu'il est en poste depuis 16 ans.

Mercredi, à Alger, une quarantaine de manifestants ont été arrêtés.

« Nous en avons marre de cet homme à demi mort et des voyous qui l'entourent. Il faut que l'équation politique change », a dit Djilali Soufiane, le président du parti libéral Jil Jadid, qui a participé à la manifestation.

Un mouvement, nommé « Bakarat », rassemblant des étudiants, des militants des droits de l'homme et des journalistes a d'ailleurs été créé sur les réseaux sociaux.

Les manifestants auraient été interpellés violemment par les policiers. Des journalistes étaient de ce nombre, ce qui a attiré les foudres du Syndicat national des journalistes, qui a condamné cette « atteinte à la liberté d'expression et de la presse ».

Les manifestations sont interdites dans la capitale de l'Algérie depuis 2001, à la suite d'une émeute qui a provoqué la mort de huit personnes.

L'ancien premier ministre Ahmed Benbitour, qui s'est retiré de la course, a incité les Algériens à déserter les urnes puisqu'il s'agirait d'un « leurre » et d'une « piraterie légalement soutenue ».

Une candidature légale

La candidature du président algérien est légale en vertu de la Constitution du pays, qui a été modifiée en 2008 pour permettre la réélection d'un président pour plus de deux mandats.

Le premier ministre du pays, Abdelamalek Sellal, avait d'ailleurs annoncé la candidature de M. Bouteflika le 22 février, en l'absence du principal intéressé.

Dix candidats envisagent de se présenter aux élections qui sont prévues pour le 17 avril. Plusieurs candidats se sont retirés après l'annonce de la candidature de M. Bouteflika, qui est perçu comme un obstacle insurmontable.

Les capacités pour gouverner?

L'opposition remet en doute les capacités de gouverner de M. Bouteflika, âgé de 77 ans, qui a subi un grave accident vasculaire cérébral en avril 2013. Lors de son annonce, le président algérien est d'ailleurs apparu affaibli, s'exprimant avec une voix à peine audible.

L'ancien général à la retraite Hocine Benhadid avait affirmé récemment que sa candidature serait « impossible », étant donné qu'il ne pouvait pas parler, ni se mettre debout.

Des proches du président ont toutefois assuré qu'il allait bien.

Le président avait presque disparu de l'espace public depuis son accident. Il ne s'était pas exprimé publiquement depuis mai 2012 et ses apparitions publiques étaient rares. Jusqu'à lundi dernier, ses ministres se chargeaient de transmettre ses messages.

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