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Une lutte à trois dans la circonscription de Charlesbourg

Une lutte à trois dans la circonscription de Charlesbourg

Tout peut arriver dans Charlesbourg le 7 avril, et les candidats des trois principaux partis provinciaux affirment avoir l'intention de batailler ferme pour conquérir cette circonscription qui a changé de couleurs à quelques reprises au fil des dernières élections.

Élue pour la Coalition avenir Québec (CAQ) par une majorité de 1125 voix à l'automne 2012, Denise Trudel compte poursuivre les efforts déployés depuis 18 mois pour servir les citoyens de Charlesbourg. La députée se félicite du travail accompli pour améliorer l'accessibilité aux soins de santé et à un médecin de famille et elle promet de continuer sur cette voie.

Bien qu'ils soient tous deux des nouveaux venus en politique provinciale, les candidats du Parti libéral du Québec (PLQ), François Blais, et Dominique Payette du Parti québécois (PQ) affirment avoir eux-mêmes choisi cette circonscription.

Même s'il n'y habite pas, le doyen de la Faculté des sciences sociales de l'Université Laval, François Blais connaît bien Charlesbourg où il a fait partie d'une chorale pendant dix ans. « J'ai côtoyé Charlesbourg pendant des années, c'était mon choix de m'y présenter et le parti a accepté. C'est une circonscription qui me convient assez bien au niveau de sa population et des besoins », affirme M. Blais.

Dans un secteur où la population est vieillissante, la construction de logements à prix modique représente pour lui une priorité.

Dominique Payette, qui habite « juste à côté » de Charlesbourg, croit pour sa part que les problèmes de trafic et la lourdeur de la circulation aux heures de pointe représentent l'un des principaux problèmes à régler.

« Je connais très bien les problèmes de Charlesbourg et j'aime Charlesbourg, affirme Dominique Payette. J'ai rencontré des gens extraordinaires. Il y a plus de 800 membres au Parti québécois dans cette petite circonscription même si elle n'a pas de député péquiste depuis longtemps. J'ai rencontré un exécutif extrêmement mobilisé et des gens qui sont convaincus qu'on va gagner », dit-elle.

Les finances et l'économie

Quant à la réduction de la taille de l'État et la pertinence de baisser les impôts et les taxes, les candidats ne partagent pas la même vision sur ces enjeux. La CAQ a annoncé jeudi qu'elle proposait d'abolir les taxes scolaires et santé, une mesure qui coûterait quelque 2 milliards de dollars à l'État. Pour compenser cette perte de revenus, la CAQ propose de geler pendant quatre ans l'embauche de fonctionnaires.

« La Coalition avenir Québec ne va jamais couper dans les services. Les coupures vont se faire par attrition. Combien de personnes sont prêtes à prendre leur retraite? On va seulement se demander si on a vraiment besoin de remplacer cette personne-là », explique Denise Trudel.

« Ce que Mme Trudel veut faire et que la CAQ veut faire, c'est ça qui est dangereux, affirme Dominique Payette. Tout le monde aimerait bien baisser les impôts, mais tout le monde veut aussi avoir des places en garderie et avoir des écoles qui sont propres avec des profs qui sont là tous les jours. »

Dominique Payette se réjouit pour sa part de constater que la situation économique est très favorable depuis plusieurs années. « Dans Charlesbourg, le taux de chômage est de 4 %. Le niveau de vie est plus élevé que dans l'ensemble du Québec, sans tenir ça pour acquis, la situation économique elle est formidable », remarque-t-elle.

« Le gouvernement Marois a créé une bulle économique, mais une bulle négative quand on compare avec des grands indicateurs au Canada, soutient François Blais. Je pense que dans la logique des coupures qu'il faut faire, c'est de se demander : "est-ce que ça va améliorer les conditions de vie réelles des gens?" », soutient François Blais en ajoutant que la vitalité économique passe par une augmentation de la richesse et des salaires.

Les trois candidats ont débattu des enjeux de la campagne dans leur circonscription dans le cadre de l'émission Première heure à Radio-Canada.

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