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Une ancienne recrue d'Al-Qaïda témoigne au procès du gendre de Ben Laden

Une ancienne recrue d'Al-Qaïda témoigne au procès du gendre de Ben Laden

Une ancienne recrue d'Al-Qaïda a raconté jeudi lors du procès à New York du gendre de Ben Laden comment il avait rencontré l'accusé et le chef de la nébuleuse terroriste lors d'un entraînement en Afghanistan au printemps 2001.

Pendant deux longues heures, Salim Alwan, un Américain de 41 ans, originaire de l'Etat de New York, a fourni de nombreux détails sur les voyages des musulmans occidentaux vers les camps d'entraînement d'Al-Qaïda en Afghanistan.

Salim Alwan, qui travaille aujourd'hui dans la téléphonie mobile après avoir purgé une peine de sept ans de prison aux Etats-Unis, apparaissait en qualité de témoin au deuxième jour du procès de Souleymane Abou Ghaith, accusé d'avoir été le bras droit du chef d'Al-Qaïda.

Souleymane Abou Ghaith, 48 ans, est inculpé de complot visant à tuer des Américains, complot visant à apporter un soutien à des terroristes et soutien matériel à des terroristes. Il a plaidé non coupable et risque la réclusion à perpétuité.

Le témoin Salim Alwan a identifié le gendre de Ben Laden sur une vieille photographie mais n'a pas été en mesure de le reconnaître "avec certitude" dans la salle du tribunal new-yorkais.

Cintré dans un costume gris et les cheveux soigneusement relevés en épis sur le haut du crâne, Salim Alwan a affirmé avoir rencontré Ben Laden par trois fois en Afghanistan, à Kandahar, dans un camps d'entraînement dans les montagnes et juste avant son retour aux Etats-Unis.

Avec cinq autres personnes originaires de la même ville que lui, il a expliqué être arrivé en Afghanistan après avoir transité par Toronto, Londres, Dubaï et le Pakistan entre avril et mai 2001.

Officiellement, le petit groupe s'était rendu au Pakistan pour suivre des cours dans un centre de prédication du Tablighi Jamat, un mouvement de prédication musulmane.

Mais après une semaine et demie au Pakistan, ils ont passé la frontière afghane en mobylette, faisant expédier clandestinement leurs papiers d'identité par un taxi.

A Kandahar, a-t-il raconté, il a passé dix jours dans une maison tenue par des Arabes où se trouvait un livre intitulé "Al-Qaïda", écrit par Oussama Ben Laden.

Ils passaient leurs journées à prier, jouer au volley-ball ou encore à lire en attendant l'arrivée de nouvelles recrues. C'est là qu'il rencontre pour la première fois l'accusé, présenté à l'époque comme Souleymane Kuwaiti. L'homme parlait à "cinq ou six hommes" de l'importance de faire allégeance à Ben Laden et au mollah Omar.

Le témoin a confié avoir reconnu Abou Ghaith aux côtés de Ben Laden dans une vidéo enregistrée après le 11-Septembre.

Déplacé ensuite dans un camp de toile à deux à trois heures de Kandahar, Salim Alwan a raconté comment Ben Laden lui avait demandé ce que les musulmans américains pensaient des attentats-suicides.

"Nous n'y pensons pas", a-t-il rapporté. Le créateur d'Al-Qaïda lui aurait alors répondu "Que Dieu soit avec toi".

jm/rap/bdx

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