Le constructeur de blindés légers français Renault Trucks Defense a indiqué jeudi dans la presse suédoise que les tensions en Ukraine n'avaient aucune incidence sur son contrat de coopération avec l'entreprise publique russe Uralvagonzavod (UVZ).
"C'est sur les rails, jusqu'à aujourd'hui rien n'a changé", a déclaré au quotidien suédois Dagens Industri le secrétaire général de RTD, Nicolas de la Rüe du Can.
"Vraisemblablement on aura un léger refroidissement diplomatique pendant quelques jours, mais je ne crois pas que quelque-chose va s'arrêter, puisque normalement la commission bilatérale va continuer son travail, une fois à Paris, l'autre à Moscou. Ça semble être sur les rails", a-t-il ajouté.
Dagens Industri consacrait jeudi sa une et une double page à ce contrat passé entre cette filiale de Volvo et le fabricant russe de chars d'assaut, titrant: "La roulette russe de Volvo".
RTD a signé avec UVZ au salon Idex de l'armement à Abou Dhabi en février 2013. RTD n'avait pas communiqué, et UVZ avait annoncé un "accord de coopération" sans donner de détails.
D'après Dagens Industri, ils développent ensemble un char qui, si l'armée russe le choisit, peut rapporter aux deux entreprises "jusqu'à plus de 60 milliards de couronnes" (6,8 milliards d'euros).
En septembre, diverses publications et sites internet spécialisés dans l'armement avaient montré ce char baptisé Atom après sa première apparition publique au salon de l'armement Russia Arms Expo de Nijni Taguil.
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