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Nigeria: l'armée annonce avoir tué 20 islamistes dans le Nord-Est

Nigeria: l'armée annonce avoir tué 20 islamistes dans le Nord-Est

L'armée nigériane a annoncé jeudi avoir tué 20 insurgés islamistes dans le nord-est du pays, où cinq lycées publics ont été fermés après une série d'attaques contre des établissements scolaires.

Le porte-parole du ministère de la Défense, Chris Olukolade, a affirmé que l'armée avait repoussé une attaque des islamistes de Boko Haram mercredi à Mafa, dans l'Etat de Borno, épicentre de l'insurrection qui a coûté la vie à quelque 500 personnes depuis le début de l'année.

"20 insurgés ont péri pendant la confrontation", a-t-il indiqué dans un communiqué.

Ces informations n'ont pu être confirmées de source indépendante. Les communications avec la région sont difficiles, l'armée ayant suspendu le réseau de téléphonie mobile pour compliquer les opérations des islamistes.

Le village de Mafa avait déjà été dimanche la cible d'une attaque attribuée à Boko Haram, dans laquelle 29 personnes ont été tuées. La veille, un double attentat dans la capitale de l'Etat, Maiduguri, avait fait 35 morts et une attaque dans un village voisin, 39 victimes supplémentaires.

Selon des témoins et un sénateur de la région, les soldats déployés dans Mafa s'étaient enfuis lorsque l'attaque avait commencé dimanche. Les militaires ont nié.

Sur ce point, M. Olukolade a dénoncé jeudi les "déclarations incendiaires de personnes haut placées dans le gouvernement" et "des commentateurs dans le pays et en dehors qui ont fait constamment des remarques mensongères et trompeuses pour décrire le tempérament de nos troupes".

Les médias ont rapporté à de nombreuses reprises comment les soldats nigérians avaient tendance à fuir face aux combattants de Boko Haram, souvent mieux équipés.

"L'armée nigériane ne peut en aucun cas être dépassée par les insurgés", a martelé jeudi M. Olukolade

Selon plusieurs médias locaux, le ministre nigérian de l'Information se verra prochainement attribuer 300 millions de naira (1,3 million d'euros) pour combattre la désinformation propagée par des médias étrangers, particulièrement concernant les attaques de Boko Haram.

Le ministère de l'Education a décidé de fermer cinq lycées dans les Etats d'Adamawa, de Borno et de Yobe, les trois qui subissent les violences des islamistes et qui sont placés sous état d'urgence depuis mai dernier.

La semaine dernière, 43 lycéens avaient été tués lors de l'attaque du lycée de Buni Yadi, dans l'Etat de Yobe, par des combattants présumés de Boko Haram.

Plusieurs lycéennes - leur nombre n'a pas été précisé - ont également été enlevées au cours de cette attaque, et le bâtiment a été entièrement brûlé.

Boko Haram, dont le nom signifie "L'éducation occidentale est un péché" en langue Haoussa, a détruit des centaines d'écoles dans le nord du pays depuis le début de son insurrection en 2009, qui a fait des milliers de morts.

Le Nigeria a lancé une importante offensive militaire contre les islamistes en mai dernier mais les attaques n'ont pas cessé pour autant, surtout dans les zones frontalières isolées.

Le chef de la police nigériane, Mohammed Dahiru Abubakar, a déclaré mardi que les forces de l'ordre faisaient "tout ce qui est possible humainement" pour empêcher d'autres violences contre des écoles.

Des dizaines de femmes habillées de noir ont manifesté pacifiquement jeudi à Lagos, Abuja et plusieurs autres capitales d'Etats contre les attaques d'écoliers.

"Les tueries insensées d'enfants innocents dans le nord-est du pays nous inquiètent profondément. Nous sommes aussi attristées car on a laissé pourrir cette situation odieuse depuis trop longtemps", a déclaré à l'AFP l'une des principales organisatrices du mouvement, Jo Okei-Odumakin.

"Sauvez les jeunes filles enlevées" ou "Les violences contre nos enfants innocents, ça suffit", pouvait-on lire sur les pancartes des manifestantes.

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