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« On va avoir des fusées » - Rosberg

« On va avoir des fusées » - Rosberg

Nico Rosberg croit que le public canadien aura droit à un grand spectacle sur le circuit Gilles-Villeneuve en juin lors du Grand Prix du Canada.

Philippe Crépeau : Un texte de Philippe Crépeau

Le pilote Mercedes-Benz a fait une pause, jeudi, dans sa préparation à l'usine de Mercedes-Benz pour participer à une vidéoconférence avec les médias canadiens.

Mercedes-Benz a été le motoriste qui s'est le plus illustré durant les essais. Le groupe propulseur allemand a été performant et fiable. L'équipe allemande a dépassé les 5000 km d'essais, plus que Ferrari et beaucoup plus que Renault. Nico Rosbnerg a obtenu le meilleur temps des essais lors de la dernière journée des essais de Bahreïn.

« C'était une grosse mission, car il y avait tellement de choses à configurer, des rapports de vitesse aux boutons sur mon volant, a expliqué Rosberg. Notre niveau de fiabilité reste une préoccupation, nous ne sommes pas à 100%. Mais j'ai quand même réussi à faire une simulation de course dès le deuxième jour des essais d'hiver. Donc, ça va. »

« Il y a 3500 nouvelles composantes dans la voiture, construites sur mesure à l'usine, rappelle Rosberg. Et chacune de ces composantes peut casser. Les rendre fiables à 100% est une tâche très difficile. »

Le pilote allemand a expliqué que lors des essais d'hiver, 12 jours de travail en piste en Espagne et à Bahreïn, il a dû intégrer à sa façon de piloter de tout nouveaux paramètres.

« Le plus difficile dans les essais, c'était d'intégrer toutes les nouvelles procédures que je dois faire dans la voiture, a précisé Rosberg. Toutes les fonctions sont nouvelles. Par exemple, je peux régler moi-même le frein arrière électrique du volant comme je veux, et c'est ça qui détermine l'équilibre de la voiture jusqu'à la mi-courbe. C'est à moi de trouver le bon équilibre dans mon volant pour rouler à la limite, à 100%. »

À la limite. C'est ce que les pilotes devront faire au circuit Gilles-Villeneuve en juin. Ils auront apprivoisé les voitures, mais devront les adapter à chaque tracé. Et à Montréal, c'est un circuit de freinage et d'accélération, avec les longues lignes droites et les virages serrés.

« Au circuit Gilles-Villeneuve, on va avoir des fusées dans les lignes droites, on va rouler à 340-350 km/h, et on aura un peu moins d'adhérence en virage », explique-t-il calmement. À chaque tour, les pilotes devront donc avoir gros coeur pour freiner le plus tard possible, sans sortir de piste.

Seule la consommation d'essence pourrait changer la donne, car les pilotes sont limités à 100 kilos d'essence par course en 2014 (contre 160 Kilos en 2013). Ils devront donc contrôler leurs ardeurs.

Nico Rosberg se dit prêt pour le début de la saison, mais pas complètement. Il a peut-être été le plus rapide des essais d'hiver, et il est peut-être le favori pour ce début de saison selon Bernie Ecclestone, mais il reste prudent, car il n'est pas à l'abri d'une fausse manoeuvre.

« C'est sûr que ça va arriver que je me trompe de bouton à Melbourne, c'est sûr, car les essais, c'est une chose, mais dans la course, il y a plus d'adrénaline, plus de tension donc, faudra que je gère, que je ne loupe pas quelque chose qui va être fondamental. Ça va être une grande courbe d'apprentissage. »

Il reste que l'ambiance est bonne chez Mercedes-Benz.

« Ça se présente bien. Mais à quel point ce sera bien, je ne sais pas, conclut Nico Rosberg, prudent. Il faut attendre Melbourne pour savoir. »

Mercedes-Benz fermait jeudi les dernières boîtes destinées au Grand Prix d'Australie, première manche de la saison. Rappelons que le Grand Prix du Canada aura lieu le week-end du 8 juin. Et si on se fie à Nico Rosberg, le spectacle est assuré.

Tant mieux, car on ne sait pas s'il y aura à nouveau spectacle au circuit en 2015.

Le déclenchement des élections provinciales au Québec retarde encore une fois (tout comme en 2012) la signature du fameux contrat de 10 ans entre le Canada et Bernie Ecclestone qui doit assurer la présence de la F1 à Montréal à partir de 2015.

Depuis 2012, il y a eu deux élections provinciales et une élection municipale à Montréal. De quoi tester la patience du promoteur du Grand Prix du Canada.

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