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Les dirigeants européens veulent pousser la Russie à la "désescalade" en Ukraine

Les dirigeants européens veulent pousser la Russie à la "désescalade" en Ukraine

Les dirigeants européens étaient réunis en urgence jeudi à Bruxelles pour accroître la pression sur la Russie, appelée à négocier sans délai sur la crise ukrainienne sous peine de sanctions de l'UE.

Le sommet extraordinaire a débuté en fin de matinée avec une rencontre entre les 28 chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE et le nouveau Premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk.

"Ce n'est pas seulement une crise entre l'Ukraine et la Russie, c'est une crise en Europe", a affirmé M. Iatseniouk avant la réunion. Se déclarant disposé à "un réel débat" avec la Russie, il s'est montré préoccupé par les derniers développements, notamment la reprise "du blocage des forces navales ukrainiennes" en Crimée.

A leur arrivée au siège du Conseil européen, les dirigeants de l'UE se sont tous alarmés de la situation. "Nous devons envoyer un message très clair que ce qui se déroule est inacceptable et aura des conséquences", a martelé le Premier ministre britannique David Cameron.

Mais le maître-mot des Européens reste plus que jamais "la désescalade", c'est à dire la nécessité de "faire baisser la tension" afin que la crise ne débouche pas sur un conflit militaire.

Il faut "la pression la plus forte possible sur la Russie pour engager un processus de désescalade", a déclaré le président français François Hollande. "Nous ne recherchons pas à faire monter encore la tension mais à ouvrir la voie du dialogue", "de la médiation et de la négociation", a-t-il ajouté.

Cette mission a été confiée aux ministres des Affaires étrangères des grands pays européens qui, à Paris mercredi et à Rome jeudi, multiplient les séances de négociations avec leurs homologues russe Sergueï Lavrov et américain John Kerry.

Afin de leur donner du temps, les dirigeants ne devraient pas décider jeudi d'imposer de premières sanctions contre la Russie, comme les 28 l'avaient envisagé en début de semaine.

"Nous devons tout faire pour donner une chance à la désescalade. Si nous constatons, dans 24, 48 ou 72 heures, que cette désescalade n'est pas l'option, il est évident que les sanctions seront de nouveau sur la table", a déclaré le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte.

Les dirigeants devaient discuter des différents types de sanctions susceptibles d'être rapidement appliquées. Elles pourraient porter sur la coopération diplomatique et politique ou sur des mesures "ciblées", visant des personnalités, mais il semble très peu probable qu'elles soient d'ordre économique, selon des sources diplomatiques.

Les Etats-Unis et l'Otan ont déjà annoncé différentes mesures de rétorsion, en particulier dans la coopération militaire avec la Russie.

Parmi les 28 dirigeants de l'UE, la présidente de la Lituanie, l'un des trois pays baltes voisins de la Russie, s'est montrée la plus offensive. Dalia Grybauskaité a regretté de ne "pas voir" se décider "d'action rapide" de la part de l'Europe, qui n'est "toujours pas capable de comprendre ce qui arrive".

La Russie essaie de "réécrire les frontières de la Seconde guerre mondiale": "Après l'Ukraine, il y aura la Moldavie, et après la Moldavie, ce sera d'autres pays", s'est alarmée la présidente de cette ancienne république soviétique.

jri/jlb/phv

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