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GB: victoire judiciaire d'une veuve pour l'utilisation du sperme congelé de son mari

GB: victoire judiciaire d'une veuve pour l'utilisation du sperme congelé de son mari

La Haute Cour de Londres a autorisé jeudi une Britannique à pouvoir utiliser le sperme congelé de son mari décédé jusqu'à 2023 au moins, afin de lui laisser du temps pour éventuellement concevoir un enfant.

Warren Brewer, un moniteur de ski mort d'un cancer à l'âge de 32 ans en 2012, avait congelé son sperme en 2005 avant de subir une radiothérapie et avait consenti à ce que sa femme, Beth Warren, puisse l'utiliser après sa mort.

Mais l'Autorité régulatrice, la HFEA, fixait à avril 2015 la date au-delà de laquelle le sperme devait être détruit et s'opposait à la prolongation du délai de stockage réclamée par la veuve.

La jeune femme de 28 ans faisait valoir qu'elle n'était pas prête psychologiquement et financièrement à avoir un enfant dès maintenant. De plus, le délai qui lui était imparti était trop court pour qu'elle puisse envisager une deuxième grossesse.

La Haute Cour a tranché en sa faveur en lui accordant un délai allant au moins jusqu'en 2023, et pouvant être étendu au maximum jusqu'en 2060.

"C'était le souhait (de Warren Brewer) que Mme Warren puisse avoir l'opportunité d'utiliser son sperme après sa mort afin d'avoir un enfant ou plusieurs de lui si elle le désirait, et il aurait tout fait pour cela", a estimé la juge Mary Hogg.

Beth Warren s'est déclarée "folle de joie" à l'annonce de ce verdict. "Je n'osais pas croire que cela arriverait", a réagi la veuve, qui utilise le prénom de son mari en guise de nom de famille.

"Warren était toute ma vie. Nous n'avons pas eu la vie que nous aurions voulue. Donc nous avions fait ce projet. Maintenant je sens que je peux avancer, faire ce que je veux. Avec cette opportunité que Warren m'a laissée", a-t-elle ajouté.

La décision de la Haute Cour est toutefois encore susceptible d'un recours devant la Cour d'appel de la part de l'Autorité de régulation.

En France, une cour d'appel avait rejeté en 2010 la demande d'une veuve qui réclamait de récupérer le sperme congelé de son mari décédé afin de se faire inséminer, en soulignant que le décès mettait fin à la conservation des gamètes.

alm/bap

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