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Élections 2014: Marois reste vague sur sa stratégie référendaire

Marois reste vague sur sa stratégie référendaire

Questionnée sur la tenue d'un troisième référendum sur la souveraineté du Québec advenant l'élection d'un gouvernement péquiste majoritaire le 7 avril prochain, la chef du Parti québécois, Pauline Marois, a une fois de plus gardé le flou sur les questions de stratégie tout en promettant de ne pas « bousculer » les Québécois.

Mme Marois a été interrogée à ce sujet alors qu'elle présentait aux médias la candidature de Daniel Lebel, président de l'Ordre des ingénieurs du Québec, dans la circonscription de Drummond-Bois-Francs.

« Lorsque nous choisirons de tenir un référendum, il y aura des débats avec la population québécoise, on ne fera pas ça en cachette, on ne fera pas ça pendant la nuit et il faudra qu'il y ait un certain consensus, a-t-elle dit. D'ailleurs, c'est pour ça que j'ai bien indiqué qu'on ne fera pas de stratégie sur la place publique, mais il n'y a pas d'engagement à tenir un référendum, mais il n'y a pas non plus d'engagement à ne pas en tenir. »

En attendant, les électeurs intéressés par le programme du PQ devraient lui accorder sa confiance, estime-t-elle, peu importe leurs préférences constitutionnelles.

La chef péquiste a également profité de l'occasion pour réitérer son intention de présenter un livre blanc sur la souveraineté si elle est reportée au pouvoir, ajoutant vouloir s'inspirer de la commission Bélanger-Campeau, qui a déposé son rapport sur l'avenir politique du Québec en 1991.

Réaction épidermique au PLQ

Le Parti libéral a aussitôt accusé Mme Marois de cacher ses intentions référendaires. Par voie de communiqué, le candidat Jean-Marc Fournier a reproché au Parti québécois d'avoir « brisé l'élan économique du Québec » et de « prioriser la division pour préparer le terrain au prochain référendum sur la séparation ».

Le candidat de la Coalition avenir Québec dans La Peltrie, Éric Caire, a pour sa part fait référence aux dispositions concernant la souveraineté dans le programme du PQ, qui ont souvent fait l'objet de débats au sein même du parti. « Marois en appelle au vote fédéraliste parce qu'elle n'a plus d'article 1 », a-t-il lancé sur Twitter.

Peu de temps avant le déclenchement des élections, le ministre Yves-François Blanchet avait défrayé les manchettes après avoir rappelé qu'il n'y avait jamais eu de cycle péquiste sans référendum sur la souveraineté du Québec et que la perspective d'un gouvernement majoritaire du Parti québécois avait de quoi enthousiasmer les militants.

Mercredi, pourtant, le candidat péquiste dans Portneuf, Hugues Genois, s'est montré beaucoup moins pressé. « Je pense qu'on pourrait peut-être attendre », a-t-il déclaré.

Bien que l'économie, la santé et l'éducation demeurent les priorités des électeurs québécois à l'aube de cette campagne électorale, la souveraineté demeure un enjeu comme à chaque élection québécoise. Jeudi, le parti de gauche Québec solidaire en a fait l'une de ses priorités.

Sur Twitter, Option nationale a également invité « ceux qui veulent l'indépendance » à voter pour elle, jeudi, ajoutant que « les autres » étaient « invités chez le PQ ».

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