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Ukraine: "l'urgence" n'est pas aux sanctions mais à un groupe de contact, selon Paris

Ukraine: "l'urgence" n'est pas aux sanctions mais à un groupe de contact, selon Paris

"L'urgence" de la communauté internationale n'est pas aux sanctions contre la Russie après l'envoi de troupes russes en Crimée mais à la création d'un groupe de contact pour la résolution de la crise ukrainienne, a-t-on indiqué mercredi de source diplomatique à l'Elysée.

"Les sanctions, c'est quelque chose qui intervient face à une situation gelée alors que là, l'urgence, c'est une sortie de crise", a observé la même source, à l'issue d'une réunion à l'Elysée des principaux chefs des diplomaties impliquées dans la crise ukrainienne autour de François Hollande.

Le sommet extraordinaire de jeudi à Bruxelles sur la situation en Ukraine ne devrait ainsi pas "annoncer des sanctions" mais adresser "des mises en garde sévères" à la Russie, explique-t-on encore.

"La séquence que l'on veut imposer aujourd'hui, c'est la création d'un groupe de contact" voulu par Paris et Berlin et "qui rassemblerait tout le monde, les Ukrainiens, les Russes, l'UE, les Américains, les Français, les Allemands, les Italiens, les Polonais...", souligne cette source.

Si "les Russes ne disent pas non à un groupe de contact", les discussions se poursuivent sur la composition, le mandat et l'agenda, poursuit-elle.

Il faut aussi, estime cette source diplomatique, "leur faire comprendre qu'il n'y pas d'autre choix à un moment donné que de discuter avec les Ukrainiens".

Pour Paris, la venue du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à l'Elysée, occasion d'un premier tête-à-tête avec son homologue américain John Kerry depuis le week-end, est un "succès" de la diplomatie française.

Les deux responsables se sont retrouvés une première fois au café à l'issue d'un déjeuner de travail qui devait être consacrée initialement au Liban avant de se retrouver seul à seul dans les salons de l'Elysée pour un aparté.

"On avait une situation assez compliquée qui reste assez compliquée", a cependant reconnu la même source, ajoutant que "pour l'instant, la difficulté principale qui est d'asseoir Sergueï Lavrov et son homologue ukrainien à la même table n'a pas été résolue".

Sergueï Lavrov s'y est refusé mercredi, a confié cette même source diplomatique.

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