Les négociateurs du gouvernement d'Islamabad et des talibans pakistanais vont reprendre mercredi leurs pourparlers de paix interrompus depuis plus de deux semaines en raison d'attaques, ont indiqué des sources proches du dossier.
La rencontre entre les deux parties était prévue dans la localité d'Akora Khattak, siège de la "Dar-ul-uloom Haqqania", école coranique de Sami ul-Haq, le médiateur en chef des talibans pakistanais.
Les pourparlers avaient été suspendus le 17 février dernier après l'exécution sommaire de 23 paramilitaires par une faction talibane. En représailles, l'aviation pakistanaise avait multiplié les raids contre les fiefs rebelles dans le nord-ouest du pays, tuant une centaine de talibans présumés, d'après des sources sécuritaires.
Le Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), coalition de factions islamistes armées, a annoncé samedi un cessez-le-feu d'un mois afin de sauver le processus de paix, un geste toutefois qualifié par des commentateurs de tentative des rebelles pour regrouper leurs forces après avoir subi de lourdes pertes.
Une source proche des talibans a confirmé mercredi en milieu de journée l'arrivée de la délégation gouvernementale à Akora Khattak, localité située à une cinquantaine de kilomètres de Peshawar, principale ville du nord-ouest pakistanais.
"La délégation gouvernementale posera des questions sur les attaques récentes, en particulier celle d'Islamabad, et des mesures pour rendre le cessez-le-feu effectif", a par ailleurs indiqué à l'AFP une source gouvernementale.
Les talibans ont nié toute implication dans l'assaut contre un tribunal d'Islamabad ayant fait onze morts lundi, attaque la plus meurtrière perpétrée dans la capitale depuis l'attentat contre l'hôtel Marriott en 2008.
Cet attentat a toutefois été revendiqué par le Ahrar ul-Hind, un groupe hostile aux pourparlers de paix ayant fait récemment scission du TTP.
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