Les cours du pétrole ont nettement reculé mercredi à New York, alors que les craintes d'une forte perturbation du marché de l'énergie liée la crise ukrainienne s'apaisent et que les réserves d'or noir aux Etats-Unis ne cessent de gonfler.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril a cédé 1,88 dollar sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 101,45 dollars.
Même si les tensions demeurent entre la Russie, l'Ukraine et les pays occidentaux, "les courtiers ne s'attendent plus, au moins à court terme, à un bouleversement des exportations énergétiques russes", a indiqué l'analyste indépendant Andy Lipow.
"Bien sûr cela pourrait s'inverser à tout moment très facilement en fonction de ce qui se passer sur le terrain mais pour l'instant, il apparaît que l'acheminement de pétrole et de gaz via l'Ukraine est resté à son niveau normal", a-t-il ajouté.
Dans ce contexte, les cours du brut américain ont surtout été affaiblis par l'annonce d'une hausse, pour la septième semaine consécutive, des réserves aux Etats-Unis: elles ont progressé de 1,4 million de barils alors que les experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient en moyenne sur une hausse de 1 million.
Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont, elles aussi, avancé de 1,4 million de barils, à 114,5 millions de barils, surprenant les analystes qui s'attendaient à un recul de 1,1 million de barils.
L'annonce d'une progression moins forte que prévu des créations d'emplois dans le secteur privé aux Etats-Unis en février selon la société de services informatiques aux entreprises ADP et d'un ralentissement de l'activité dans les services aux Etats-Unis sur la même période, a aussi pesé sur les cours.
L'espoir d'un retour à la normale en Libye, où la production pétrolière est entravée depuis plusieurs mois par un mouvement de protestation, a aussi participé à la détente des prix.
Selon les analystes de Commerzbank, un accord aurait été conclu entre le gouvernement et des représentants de mouvements de protestation au sujet du champ pétrolier d'al-Charara (sud du pays). Des avancées seraient aussi possibles sur les quatre terminaux pétroliers fermés dans l'Est du pays.
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