Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

La Russie "ne permettra pas un bain de sang" en Ukraine, affirme Lavrov

La Russie "ne permettra pas un bain de sang" en Ukraine, affirme Lavrov

La Russie "ne permettra pas un bain de sang" en Ukraine, a affirmé mercredi à Madrid le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, sur fond de fortes tensions en Crimée où soldats ukrainiens et forces russes se font face.

"Nous ne permettrons pas un bain de sang en Ukraine. Nous ne permettrons aucun attentat contre la vie et la santé de ceux qui vivent en Ukraine, ni contre les Russes qui vivent en Ukraine", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse avec son homologue espagnol José Manuel Garcia-Margallo.

Le ministre russe a réaffirmé que Moscou n'avait "aucune autorité" sur "les forces d'autodéfense" déployées en Crimée.

"Je voudrais que l'on explique ce que sont les forces pro-russes. Si ce sont les forces d'autodéfense créées par les habitants de Crimée, nous n'avons aucune autorité sur elles. Elles ne reçoivent aucun ordre de notre part", a déclaré M. Lavrov, interrogé pour savoir si la Russie allait retirer les "forces pro-russes" de Crimée.

"Quand aux militaires russes de la flotte de la mer Noire, ils se trouvent dans leurs lieux d'affectation et des mesures d'alerte spéciales et de contrôle de toute la flotte de la mer Noire ont été prises", a-t-il ajouté.

Les forces russes ont pris le contrôle partiel de deux bases de lancement de missiles en Crimée, bloquant dans l'une d'elles le bâtiment abritant les missiles, ont indiqué mercredi à l'AFP des sources militaires ukrainiennes.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait accusé mardi la Russie de chercher un "prétexte" pour "pouvoir envahir l'Ukraine", et l'a mise en garde contre un risque d'isolement si elle persistait dans sa politique.

Le Parlement russe a donné samedi le feu vert pour une intervention des forces armées russes en Ukraine. En Crimée, des milliers de soldats aux uniformes dépourvus d'identification, mais dont tout indique qu'ils agissent pour le compte de Moscou, ont bloqué des militaires ukrainiens dans leurs casernes et patrouillent déjà.

Kiev a réagi en appelant à la mobilisation des réservistes, accusant la Russie de lui avoir "déclaré la guerre" et d'avoir entamé une "invasion armée".

Pour sa part, M. Margallo a affirmé qu'il fallait "passer au-delà du déficit de confiance stratégique entre l'Union européenne et la Russie, qui sont condamnées à s'entendre".

Il a avancé une solution pour sortir de la crise qui a éclaté après le refus par l'ex-président ukrainien, Viktor Ianoukovitch, de signer le traité d'association avec l'Union européenne, sous la pression de Moscou qui le jugeait incompatible avec l'Union douanière (avec la Russie, le Bélarus et le Kazakhstan).

"L'Espagne pense, et nous l'avons dit à l'Union européenne, que ces deux options (...) ne doivent pas être considérées comme exclusives, comme des options incompatibles. Elles doivent être au contraire deux piliers pour avancer vers un contrat de libre association entre la Russie et l'Union européenne pour créer une zone de libre échange, allant de Lisbonne à Vladivostok", a affirmé le ministre espagnol.

M. Lavrov devait quitter mercredi Madrid pour Paris, où il doit rencontrer John Kerry pour la première fois depuis le contrôle russe de facto de la Crimée, une république autonome russophone du sud de l'Ukraine.

Cette rencontre a lieu à la veille d'un sommet extraordinaire de l'Union européenne qui pourrait décider de mesures coercitives à l'égard de Moscou, accusé d'avoir violé le droit international et la souveraineté de l'Ukraine.

bur-ib/sg/ml

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.