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Comores: le ministre de l'Education séquestré par des lycéens

Comores: le ministre de l'Education séquestré par des lycéens

Quelque 200 élèves barricadés dans un lycée de Moroni ont séquestré mercredi matin le ministre de l'Education nationale pour réclamer une reprise normale des cours, soutenant leurs enseignants qui cessent régulièrement le travail pour réclamer le paiement de leurs salaires.

Le ministre Abdoulkarim Mohamed a été libéré en début d'après-midi, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le ministre a promis de "renforcer en moyens logistiques la commission de suivi de la fonction publique" chargée d'examiner cette question et de "payer le salaire de janvier (des enseignants) avec leur avancement".

"On a pris le ministre en otage pour faire pression sur le gouvernement. Il faut que le gouvernement sorte l'argent des profs", a expliqué un élève à l'AFP.

"Le gouvernement nous a menti, et il a menti aux enseignants... C'est le syndicat (des enseignants) qui doit nous dire de reprendre les cours", a renchéri un autre lycéen.

Alors que des négociations se déroulaient dans le bureau du proviseur du lycée Said Mohamed Cheikh, une vingtaine d'élèves ont tenté d'en enfoncer la porte à la mi-journée pour "faire péter la gueule" du ministre, en réponse selon eux au tabassage par les forces de l'ordre d'un groupe de lycéens arrêtés alors qu'ils tentaient de pénétrer dans l'établissement.

Le substitut du procureur a réussi à faire baisser la tension en déclarant que les lycéens n'étaient "pas des délinquants" et que leurs revendications étaient "tout à fait légitimes et normales".

Toute la matinée, plusieurs dizaines de gendarmes avaient pris position autour du lycée, situé tout près de l'ambassade de France.

Une manifestation de lycéens réclamant le paiement des enseignants avait été violemment dispersée par la police lundi, faisant une dizaine de blessés, tandis que les forces de l'ordre avaient procédé à 150 interpellations.

Cette manifestation faisait suite à un sit-in de 48 heures des enseignants, la semaine dernière, pour réclamer le paiement de deux mois d'arriérés de salaire et le comblement du retard pris dans leur avancement.

am/liu/mba

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