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Chine: une dissidente tombée gravement malade en détention (avocat)

Chine: une dissidente tombée gravement malade en détention (avocat)

Une dissidente chinoise, arrêtée il y a cinq mois alors qu'elle voulait se rendre au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, est tombée gravement malade en détention, a affirmé mercredi son avocat à l'AFP.

La police chinoise avait interpellé l'activiste Cao Shunli en septembre à l'aéroport de Pékin alors qu'elle s'apprêtait à s'envoler vers la Suisse pour témoigner lors d'une session de cette instance des Nations unies, a rappelé son avocat Wang Yu.

En prison, son état de santé s'est rapidement dégradé, d'autant que ses gardiens lui auraient dans un premier temps refusé l'accès à des soins médicaux, a expliqué son avocat.

"Elle est sous respirateur artificiel depuis 24 heures. Même si l'infection a été réduite, elle est toujours en danger. Je suis très inquiet pour elle", a indiqué M. Wang, qui dit tenir ses informations du frère de la détenue.

"Elle va un peu mieux, sa fièvre est retombée. Elle a ouvert les yeux quand ils ont fini de pomper le liquide qui encombrait sa poitrine", raconte un proche qui a récemment pu rendre visite à Mme Cao, cité par Chinese Human Rights Defenders.

Selon l'association de défense des droits de l'Homme basée aux Etats-Unis, Cao Shunli s'était évanouie fin février à cause d'un organe défaillant.

Mme Cao et plusieurs autres activistes avaient protesté en silence devant le ministère chinois des Affaires étrangères en juin 2013, pour demander à être davantage entendus lors de l'examen par les Nations unies de la situation des droits de l'homme en Chine, avaient relaté plusieurs ONG.

Amnesty International l'a qualifiée de "prisonnière d'opinion", appelant à sa libération "immédiate et inconditionnelle".

Contactée, la police de Pékin n'était pas en mesure mercredi de commenter l'état de santé de Cao Shunli.

La Chine, la Russie, l'Arabie Saoudite et Cuba ont obtenu un siège au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU en novembre dernier, malgré de vives protestations dans la communauté internationale.

La Chine, qui met en avant la prospérité et les libertés grandissantes de ses citoyens, est cependant régulièrement critiquée par les Etats-Unis et les pays européens, qui dénoncent notamment l'emprisonnement de dissidents et sa politique répressive à l'égard des minorités ethniques.

tjh-bur/jug/ml

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