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Amnesty réclame l'abrogation des lois oppressives en matière de sexualité

Amnesty réclame l'abrogation des lois oppressives en matière de sexualité

Adolescentes contraintes d'épouser leur violeur, avortement interdit en cas de viol, homosexualité illégale: Amnesty a demandé jeudi l'abrogation des "lois oppressives" et la "fin de l'impunité" en matière de sexualité, estimant que les "droits sexuels" sont menacés "partout dans le monde".

"Il est incroyable que, au XXIe siècle, certains pays tolèrent le mariage précoce et le viol conjugal et que d'autres interdisent l'avortement, les rapports sexuels en dehors du mariage et les relations homosexuelles", a déclaré le secrétaire général d'Amnesty International, Salil Shetty, dans un communiqué.

"Les États doivent prendre des mesures concrètes, non seulement en abrogeant les lois oppressives, mais également en promouvant et en protégeant les droits sexuels et reproductifs, en assurant leur mission d'information, de sensibilisation et de service et en mettant fin à l'impunité pour les violences sexuelles", a-t-il ajouté à l'occasion du lancement d'une campagne mondiale d'Amnesty baptisée "Mon corps, mes droits".

Selon l'organisation de défense des droits de l'Homme basée à Londres, 150 millions de filles aujourd'hui âgées de moins de 18 ans ont été agressées sexuellement et 215 millions de femmes n'ont pas accès à la contraception, même si elles veulent éviter ou retarder la survenue d'une grossesse. Les relations sexuelles entre personnes de même sexe sont actuellement illégales dans au moins 76 pays, dont 36 en Afrique. Le dernier en date à avoir adopté une législation anti-gay est l'Ouganda, fin février.

Amnesty dénonce notamment le cas de jeunes filles contraintes d'épouser leur violeur au Maghreb ; celui de femmes et de jeunes filles se voyant refuser au Salvador une interruption de grossesse malgré la menace de se retrouver en mauvaise santé voire de mourir ; et celui de filles contraintes d'accoucher très jeunes au Burkina Faso avec le risque de se voir répudiées par leur famille. En Irlande, "les femmes et les jeunes filles encourent 14 ans de prison si elles avortent alors que leur vie n'est pas menacée par leur grossesse", ajoute Amnesty.

L'organisation dénonce "la répression croissante des droits sexuels et reproductifs dans de nombreux pays du monde, qui font passer les politiques répressives avant les droits humains et les libertés fondamentales". "Ce genre de contrôle abusif viole les droits humains et est tout simplement inacceptable", conclut Salil Shetty.

bed/dh/ai

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