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Zizanie à Lacolle

Zizanie à Lacolle

À peine quatre mois après l'élection d'un nouveau conseil municipal, la zizanie règne dans la petite municipalité de Lacolle, en Montérégie.

Un texte d'Émilie Dubreuil

Si beaucoup de citoyens sont contents de l'administration de Roland-Luc Béliveau, son règne tout récent est cependant loin de faire l'unanimité.

Depuis son arrivée, 11 pompiers sur 17, à la caserne locale, sont en congé de maladie. Le directeur général a été congédié et le directeur des travaux publics est parti.

Une chicane au sein des pompiers volontaires, qui a éclaté en juin dernier, est à l'origine de ce climat de tension à l'hôtel de ville.

À l'époque, on a décide de suspendre deux vétérans de la caserne, deux hommes bien connus et appréciés par beaucoup dans le village. À la brigade, certains jeunes pompiers se plaignent que ces vétérans leur font la vie dure.

L'affaire divise la communauté au point de devenir un enjeu électoral. Un des premiers gestes du nouveau conseil présidé par Roland-Luc Béliveau a été de réintégrer les deux hommes. Conséquence : 11 pompiers ont décidé de partir.

De nouveaux pompiers ont été engagés et la sécurité des citoyens de Lacolle ne serait pas en jeu, même si la toute nouvelle brigade ne peut plus agir comme premier répondant.

D'ailleurs, à la demande du maire, un conseiller du ministère de la Sécurité publique a rencontré la ville et la MRC en février dernier. On a recommandé à Lacolle d'aviser sa compagnie d'assurance de l'évolution du dossier et d'avertir le 911 pour qu'il fasse appel directement aux villes voisines en cas d'incendie à Lacolle pour supporter la brigade.

De la Ville à la cour

Mais les hostilités se transportent maintenant devant les tribunaux. Le directeur du service incendie, Sean Maigar, poursuit le maire et les deux pompiers pour diffamation. Il a aussi porté plainte aux normes du travail, où une enquête est en cours.

Le directeur général, Jacques Mireault, qui était à l'origine de la suspension des deux pompiers, a été congédié en décembre.

Le conseil municipal met en doute son honnêteté. Il a porté plainte au Tribunal du travail pour congédiement illégal et réclame compensation auprès de la Commission municipale du Québec.

En janvier, le directeur des travaux publics a tiré sa révérence. Il a déposé deux plaintes aux normes du travail et a révélé à Radio-Canada que le climat à l'hôtel de ville était carrément « irrespirable ».

Problème d'adresse

Le ministère des Affaires municipales a reçu des plaintes contre le nouveau conseil. Le Directeur général des élections (DGE) aussi. L'une d'entre elles concerne la résidence du maire.

Selon la loi, on doit résider depuis un an dans une municipalité pour la diriger. Or, certains à Lacolle ont de sérieux doutes que Roland-Luc Béliveau habite ou habitait à l'adresse officielle qu'il a donnée.

Le ministère des Affaires municipales prend la chose au sérieux et effectue des vérifications. S'il s'avère que le maire ne résidait pas là, cela pourrait entraîner une procédure en inhabilité de siéger et une poursuite en vertu du Code pénal de la part du DGE.

M. Béliveau affirme qu'il habite temporairement à l'extérieur de sa municipalité, car il y a des travaux effectués à sa résidence.

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