Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Irak: prise d'otage dans la mairie de Samarra au nord de Bagdad (officiels)

Irak: prise d'otage dans la mairie de Samarra au nord de Bagdad (officiels)

Deux kamikazes ont pris d'assaut mardi les locaux de la mairie de Samarra, dans la province de Salaheddine au nord de Bagdad, prenant plusieurs personnes en otages, ont indiqué des sources de la Sécurité.

Cette attaque, la deuxième du genre ces derniers mois, survient alors que l'Irak connaît ses pires violences depuis six ans.

"Deux kamikazes portant des ceintures explosives ont attaqué la mairie de Samarra, alors qu'une voiture piégée conduite par un kamikaze a explosé simultanément près du bâtiment", a indiqué un officier de police de Samarra (110 km au nord de Bagdad).

Selon une source du commandement des opérations de Samarra, les deux kamikazes "retiennent plusieurs personnes en otages à l'intérieur du bâtiment".

D'autres sources de sécurité ont indiqué que des affrontements avaient lieu à l'intérieur du bâtiment, tandis qu'un officier et une source de l'hôpital de la ville faisaient état de 24 blessés, en majorité des policiers touchés par l'explosion de la voiture piégée.

Un adjoint au maire figure parmi les blessés, selon la source médicale.

Le 16 décembre, une attaque similaire avait eu lieu contre la mairie de Tikrit, une autre ville de la province de Salaheddine, où des kamikazes avaient également pris plusieurs personnes en otages et fait détoner une voiture piégée.

Les forces de sécurité avaient alors réussi à libérer les otages mais un membre du Conseil municipal et deux policiers avaient été tués.

La semaine d'après, le 23 décembre, des kamikazes avaient attaqué le siège d'une télévision locale à Tikrit, tuant cinq journalistes.

La province de Salaheddine comprend également Souleimane-Bek, située sur la route principale reliant Bagdad au nord de l'Irak, où des affrontements ont opposé à plusieurs reprises les insurgés aux forces de sécurité pour le contrôle de la localité.

Ailleurs en Irak, un milicien des Sahwa (anti-Qaïda) a été tué mardi dans une attaque dans la province de Kirkouk (nord) et un policier a péri dans une autre attaque à Mossoul (nord).

L'Irak est plongé depuis début 2013 dans une nouvelle spirale de violences, renouant avec les niveaux de 2008, lorsque le pays sortait à peine de deux années d'un conflit confessionnel ayant fait des dizaines de milliers de morts, après l'invasion américaine de 2003.

Cette escalade est alimentée par le mécontentement de la minorité sunnite, qui se sent marginalisée par le gouvernement du chiite Nouri al-Maliki, et par le conflit en Syrie voisine, qui a favorisé la montée en puissance d'insurgés sunnites engagés des deux côtés de la frontière.

Depuis deux mois, des combattants anti-gouvernementaux, dont des jihadistes, contrôlent Fallouja et des secteurs de Ramadi, respectivement à 60 et 100 km à l'ouest de Bagdad, dans la province à majorité sunnite d'Al-Anbar, frontalière de la Syrie.

Les combats dans cette province ont poussé à l'exode plus de 370.000 personnes, le plus important déplacement de population en Irak depuis les violences confessionnelles il y a sept ans, selon l'ONU.

Plus de 1.750 personnes ont été tuées dans les violences depuis le début de l'année, selon un bilan de l'AFP compilé de sources médicales et des services de sécurité.

bur-wd/feb/sw

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.