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En Crimée, les habitants accueillent les soldats russes à bras ouverts (PHOTOS)

En Crimée, les soldats russes sont accueillis à bras ouverts (PHOTOS)

Ce lundi 3 mars, la situation semble toujours aussi tendue en Crimée, les aéroports et les bases militaires ukrainiennes sont toujours sous le contrôle de l'armée russe. Le Parlement russe avait donné son feu vert samedi 1er mars à une intervention militaire de ses forces militaires en Ukraine, après l'éviction du pouvoir, à Kiev, du président pro-russe Viktor Ianoukovitch.

Mais l'atmosphère reste calme dans les villes assiégées de Simféropol (la capitale) ou Sébastopol, malgré les patrouilles armées dans les rues. C'est ce qu'en attestent ces photos des habitants, posant aux côtés des soldats russes, qui fleurissent sur Twitter depuis dimanche.

(Suite de l'article après les photos)

"Ici, nous parlons russe"

À Sébastopol, bastion russophone stratégique, les troupes armées se font discrètes et des petits groupes d'habitants bavardent dans les rues. "Sébastopol est une ville russe", affirme une retraitée Zinaida Lazereva, alors qu'un groupe de dames âgées chante des chansons de guerre de l'époque soviétique sur la place centrale de la ville. "Ici, nous parlons russe, nous avons une mentalité russe et nous voulons être en Russie", explique-t-elle à l'AFP.

"Poutine n'a rien saisi chez nous (...), les Russes ne prennent pas le pouvoir, ils viennent ici pour nous sauver", estime une autre retraitée portant les couleurs de la Russie sur un badge accroché à sa veste.

Guerre médiatique

Influencés sans doute par les diffusions des chaînes de télévisions russes, qui ont régulièrement décrit les manifestants comme des fascistes, beaucoup de Criméens voient le nouveau pouvoir à Kiev comme une menace pour eux-mêmes et leurs familles. "Ces terroristes veulent venir détruire nos monuments et l'histoire de notre combat contre le fascisme, affirme un ex-membre des forces sous-marines, Vasily Gradsky. Ils veulent venir brûler nos maisons et ils ont dit qu'ils pendraient les gens qui parlent russe."

Même si de nombreux habitants souhaiteraient voir la Crimée rejoindre la Russie, d'autres ne pensent pas qu'il faille aller aussi loin. "Je ne pense pas qu'on finira par rejoindre la Russie mais cela pourrait conduire à une plus grande autonomie", commente Dina Toporskaya, monitrice de surf d'une vingtaine d'années. "C'est juste qu'il y a eu tellement de changements et que les gens ont peur maintenant", souligne-t-elle.

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