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La CIJ ordonne à l'Australie de cesser d'espionner le Timor oriental

La CIJ ordonne à l'Australie de cesser d'espionner le Timor oriental

La Cour internationale de justice (CIJ), basée à La Haye, a ordonné à l'Australie de cesser de se livrer à des manoeuvres d'espionnage au Timor oriental dans le cadre d'un litige lié au partage de dizaines de milliards de dollars issus du pétrole et du gaz dans la mer du Timor.

La CIJ, plus haut organe judiciaire des Nations unies, a notamment interdit à Canberra de procéder à des perquisitions auprès de juristes de Timor, comme l'ont fait récemment les services secrets australiens, pour s'emparer de documents confidentiels.

Les deux pays s'affrontent sur un traité, signé en 2006, définissant le partage d'une partie des revenus du pétrole et du gaz en mer du Timor.

Le Timor oriental avait saisi fin 2013 la CIJ afin de récupérer les documents dérobés lors d'une perquisition chez un de ses conseillers juridiques.

Cette opération, réalisée à Dili dans les bureaux de Bernard Colleary, avait été attribuée par les autorités timoraises aux agents du renseignement australien.

Le Timor oriental s'est dit "choqué" par le traitement infligé sur son territoire par le grand voisin australien mais qui, selon Canberra, était dicté par des raisons de "sécurité nationale".

"L'Australie ne devra en aucune façon interférer dans les communications entre le pouvoir timorais et ses conseillers juridiques", a ordonné lundi le président de la CIJ, Peter Tomka.

Toutefois, le juge Tomka a autorisé Canberra à conserver les documents saisis mais, a-t-il aussitôt ajouté, ils devront être placés "sous scellés jusqu'à une décision ultérieure de la Cour" sur le fond de l'affaire.

L'Australie devra en outre s'assurer que "le contenu des documents ne pourra faire l'objet d'une quelconque exploitation au détriment du Timor oriental", a encore indiqué le magistrat.

Le Timor souhaite aujourd'hui annuler l'accord de 2006, entré en vigueur l'année suivante, qui définit le partage à 50% d'une partie des revenus du pétrole et du gaz, principale ressource de ce pays indépendant depuis 2002.

Les dirigeants timorais ont accusé Canberra d'avoir multiplié les actes d'espionnage lors des négociations ayant précédé la signature du traité afin d'en tirer un maximum de profit commercial.

Ils avaient par la suite entamer une procédure devant la Cour permanente d'arbitrage (CPA), dont le siège se trouve également à La Haye, avant de se tourner parallèlement vers la CIJ.

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