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Berlin sceptique quant à une éventuelle exclusion de la Russie du G8

Berlin sceptique quant à une éventuelle exclusion de la Russie du G8

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, s'est montré sceptique dimanche quant à une éventuelle exclusion de la Russie du G8, plaidant en faveur d'une désescalade de la situation en Ukraine.

"Le format du G8 est le seul format où nous, les Occidentaux, nous parlons directement avec la Russie et devrions nous vraiment sacrifier ce seul format ?", a déclaré M. Steinmeier, dans un entretien à la première chaîne de télévision publique allemande ARD.

Il était interrogé sur l'éventualité d'une exclusion de la Russie du G8, suggérée par le secrétaire d'Etat américain John Kerry.

"Les chefs de gouvernement vont en discuter entre eux cette semaine. Il y a une discussion entre les chefs de gouvernement" à ce sujet, a ajouté M. Steinmeier.

"Je crois que nous devons voir comment contribuer à une désescalade de la situation en Ukraine", a-t-il dit, plaidant pour ne pas à chaque fois aggraver la situation. "Dans le doute, cela ne va pas aider", a-t-il poursuivi.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait fermement mis en garde dimanche la Russie, disant qu'elle risquait sa place à la table des grandes puissances, au sein du G8, si elle poursuivait son "invasion" de la Crimée, dans le sud de l'Ukraine.

La France et le Royaume-Uni ont annoncé dimanche qu'ils suspendaient leur participation aux réunions préparatoires du sommet du G8 de Sotchi prévu en juin. La Maison Blanche avait indiqué samedi soir que les Etats-Unis allaient faire de même.

Dans son entretien à la chaîne ARD, M. Steinmeier a plaidé en faveur de nouvelles initiatives diplomatiques pour tenter d'apaiser la situation en Ukraine.

Il faut tenter de faire en sorte que "l'Ukraine et la Russie mènent des discussions communes", a-t-il dit, suggérant une mission de l'OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe).

Et de lancer aussi l'idée d'une sorte de "groupe de contact international", auquel participeraient aussi bien la Russie que l'Ukraine ainsi que les Européens et les Nations unies.

clp/bir

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