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Irak: le bilan des violences de février en baisse mais reste élevé

Irak: le bilan des violences de février en baisse mais reste élevé

Le bilan des personnes tuées dans les violences en Irak au cours du mois de février est en baisse par rapport à janvier mais reste l'un des plus élevés de ces dernières années, selon des chiffres officiels publiés samedi.

L'Irak est plongé depuis début 2013 dans une nouvelle spirale de violences, renouant avec les niveaux de 2008 lorsque le pays sortait à peine de deux années d'un conflit confessionnel ayant fait des dizaines de milliers de morts, après l'invasion américaine de 2003.

En février, les attentats et les combats ont fait au moins 744 morts, soit une moyenne de plus de 26 morts par jour, selon des chiffres de l'AFP fondés sur des sources médicales et de sécurité.

Ce bilan est inférieur aux 991 morts de janvier, mais trois fois supérieur au mois de février 2013.

Le gouvernement a pour sa part fait état de 790 civils et membres des forces de l'ordre tués, alors que les Nations unies ont donné un bilan de 703 morts dans les violences.

Les chiffres de l'ONU n'intègrent cependant pas les violences dans la province à majorité sunnite d'Al-Anbar, frontalière de la Syrie, où des combattants anti-gouvernementaux, dont des jihadistes, ont pris le contrôle de Fallouja et de secteurs de Ramadi, à 60 et 100 km à l'ouest de Bagdad.

Selon l'ONU, qui s'appuie sur les chiffres du comité sanitaire de la province, 298 civils sont morts dans ces combats en février, et plus de 370.000 personnes ont été déplacées par les combats.

La plupart des violences ont eu lieu dans six provinces du nord et du centre du pays (Bagdad, Al-Anbar, Salaheddine, Diyala, Kirkouk et Ninive), des régions à majorité sunnite ou mixtes.

Depuis un an, cette escalade est alimentée par le mécontentement de la minorité sunnite, qui se sent marginalisée par le gouvernement du chiite Nouri al-Maliki, et par le conflit en Syrie voisine, qui a favorisé la montée en puissance d'insurgés sunnites engagés des deux côtés de la frontière.

Les autorités ont principalement opté pour la manière forte pour tenter de mettre fin au bain de sang, mais ces opérations, ainsi que quelques concessions faites aux sunnites, ont été vaines.

Le gouvernement, qui souhaite renforcer son arsenal, a ainsi organisé samedi à Bagdad son 3ème salon international de l'armement, auquel plus de 50 entreprises de 9 pays différents ont participé.

L'Irak s'est tourné vers plusieurs pays, au premier rang desquels les Etats-Unis et la Russie, pour s'équiper en armes. Des rumeurs ont même fait état d'un possible contrat d'armement avec l'Iran, mais ont été démenties par Bagdad sur fond de pressions de Washington, de loin le premier fournisseur du pays.

"Les dirigeants politiques, religieux et de la société civile d'Irak doivent s'unir, de façon urgente, face à la menace terroriste", a déclaré samedi dans un communiqué l'émissaire de l'ONU en Irak, Nickolay Mladenov.

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