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Tchad: urgence alimentaire pour des milliers de réfugiés de Centrafrique (MSF)

Tchad: urgence alimentaire pour des milliers de réfugiés de Centrafrique (MSF)

Plusieurs milliers de personnes réfugiées dans le sud du Tchad après avoir fui les violences en Centrafrique ont "besoin d'une aide alimentaire d'urgence", a averti vendredi Médecins sans frontières (MSF);

"Après un périple épuisant à bord de convois dont la plupart ont été la cible d'attaques en RCA (République centrafricaine), les réfugiés trouvent à Sido, dans le sud du Tchad, des conditions d'hygiène et de vie plus que précaires", dit l'ONG dans un communiqué.

"Le Programme alimentaire mondial (PAM) et les autorités tchadiennes doivent intervenir de toute urgence pour distribuer de la nourriture à ces populations totalement démunies", explique Sarah Chateau, chef de mission de MSF au Tchad, cité dans le texte.

La dernière distribution alimentaire du PAM remonte au 20 janvier, selon MSF, qui dit être la seule organisation internationale présente sur place: "Plus de 8 000 réfugiés sont arrivés depuis et n'ont rien reçu à manger, à part quelques biscuits protéinés".

D'après MSF, 13.200 personnes s'entassent désormais à Sido, où elles ne disposent que de "que 20 latrines et quatre points d'eau", et vivent "sous des abris de fortune ou sous des arbres pour les nouveaux arrivés, sans rien d'autre pour se protéger que leurs propres vêtements".

Le gouvernement tchadien a lancé fin décembre une vaste opération d'évacuation sous protection militaire de ses ressortissants établis en Centrafrique, victimes d'exactions de la part de miliciens majoritairement chrétiens anti-balaka et de pillards.

"Mais beaucoup n'ont que des papiers d'identité centrafricains et n'ont plus aucune attache avec le Tchad, ni de parents à qui demander de l'aide", souligne MSF, rappelant toutefois que cette initiative a "permis de sauver de nombreuses vies".

Des dizaines de milliers de civils musulmans, dont bon nombre de Tchadiens, ont fui les violences en Centrafrique qui ont pris, selon Amnesty International, une tournure de "nettoyage ethnique" après des mois de tueries interreligieuses.

Ils sont accusés par une partie de la population de collusion avec les combattants majoritairement musulman de la Séléka qui avaient pris le pouvoir en mars 2013 et multiplié pendant des mois en toute impunité les exactions contre des chrétiens.

Les Tchadiens, très nombreux en Centrafrique, ont été particulièrement visés par les violences, certains combattants Séléka étant eux-mêmes tchadiens.

cl/mc/jlb

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