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Le Bitcoin ne tourne pas rond

Le Bitcoin ne tourne pas rond

MtGox, qui fut jusqu'il y a peu la principale plateforme d'échange de bitcoins, a demandé vendredi la protection de la loi japonaise sur les faillites, disant qu'il était possible qu'elle se soit fait voler l'intégralité des bitcoins placés chez elle.

Son directeur général Mark Karpeles, un Français, a présenté ses excuses lors d'une conférence de presse, invoquant la « fragilité des systèmes » de MtGox. Il a annoncé qu'il souhaitait porter plainte contre ce qu'il a qualifié de cyberattaque, mais qu'il n'en avait pas les moyens.

Des investisseurs en colère ont réclamé des réponses aux questions qu'ils se posent sur le sort de leurs avoirs, tant en argent qu'en bitcoins, monnaie virtuelle qui n'est encadrée par aucune forme de régulation.

Utilisées pour transférer des fonds ou faire des achats notamment sur internet, les monnaies virtuelles connaissent un succès croissant et le cours du bitcoin a fortement progressé, dépassant en décembre la barre symbolique des 1000 dollars. Il s'est depuis effondré, passant de plus de 800 dollars début février à 135 dollars.

MtGox, qui était auparavant une plateforme d'échange de cartes à jouer de collection, est peu à peu devenu un acteur majeur de la galaxie bitcoin. Elle s'est attiré de nombreuses critiques, émanant de plates-formes concurrentes ou d'investisseurs s'estimant floués, qui lui reprochent un certain laxisme, notamment au niveau de la sécurité.

Le montant de son passif exigible s'élève à 6,5 milliards de yens (70 millions de dollars), une somme bien supérieure à la valeur de ses actifs, de 3,84 milliards de yens. MtGox avait 127 000 créanciers, dont un peu plus d'un millier sont japonais.

La plateforme et son directeur général sont restés discrets dans les jours qui ont précédé la demande de la protection de la loi japonaise sur les faillites, une procédure semblable à celle du Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites.

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