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La Centrafrique est comparable à l'avant Srebrenica (responsable ONU)

La Centrafrique est comparable à l'avant Srebrenica (responsable ONU)

Le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a appelé vendredi à augmenter les forces internationales en Centrafrique, estimant que la violence y était comparable à celle qui avait précédé le massacre de Srebrenica dans l'ex Yougoslavie.

"Cela me rappelle Srebrenica, la violence est aussi forte", a déclaré lors d'un point presse Philippe Leclerc, en charge pour le HCR de la protection des civils en Centrafrique.

A Srebrenica, 8.000 hommes et garçons musulmans avaient été tués par les troupes des Serbes de Bosnie en juillet 1995.

"Un nettoyage ethnico-religieux est en cours, ciblant les musulmans. Les gens sont pris au piège en essayant de sauver leur vie - c'est quelque chose dont nous avons été témoins", a dénoncé M. Leclerc.

En Centrafrique, la minorité musulmane est la cible de violences de milices à majorité chrétienne formées dans un premier temps pour lutter contre les exactions de la rébellion à dominante musulmane qui avait pris le pouvoir l'an dernier.

"La réponse militaire est la plus indispensable", a-t-il souligné, expliquant que s'il y avait plus de forces internationales "il y aurait moins de violations des droits de l'homme et moins de raison (pour les civils, ndlr) de fuir".

"Il est très important" que les forces internationales soient accrues et que des "efforts politiques" soient faits pour "prévenir ces massacres", a-t-il insisté.

"Il n'est pas trop tard", a-t-il dit.

Le responsable onusien a expliqué que le HCR tentait de mettre en place des processus de médiation pour éviter que les gens fuient. Mais, a-t-il dit, ce n'est pas toujours possible et l'ONU est parfois obligé d'évacuer des populations.

Le 14 février, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a affirmé que la communauté internationale devait agir d'urgence en Centrafrique pour éviter de nouvelles atrocités et écarter la menace d'un nettoyage ethnique.

Le président français François Hollande était vendredi à Bangui pour afficher son soutien aux soldats français engagés en Centrafrique et qui sont confrontés selon Paris à des "difficultés considérables" pour enrayer les violences interreligieuses attisées par un climat de haine.

Il s'agit de la deuxième visite à Bangui du président français depuis le déclenchement le 5 décembre de l'opération Sangaris, qui n'a pas permis jusque présent de mettre fin aux troubles dans un pays dévasté par une crise humanitaire sans précédent.

apo/pjt/jlb

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