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Hollande: "l'enjeu c'est d'établir un Etat" en Centrafrique

Hollande: "l'enjeu c'est d'établir un Etat" en Centrafrique

Le président français François Hollande a déclaré vendredi à Bangui que l'"enjeu" pour stabiliser la Centrafrique en proie à des violences intercommunautaires était d'"établir un Etat" dans un pays où l'administration est paralysée et a disparu de régions entières.

"Maintenant l'enjeu, ce n'est même pas de rétablir, mais d'établir l'Etat" et pour cela "il faut commencer par payer les fonctionnaires", a souligné M. Hollande avant de s'entretenir avec la présidente de transition, Catherine Samba Panza.

Fonctionnaires et membres des forces de sécurité ne sont plus payés depuis des mois, un phénomène récurrent dans l'histoire troublée de la Centrafrique.

"La semaine prochaine tout sera prêt pour que la présidente ait une administration qui puisse lui répondre", a néanmoins assuré M. Hollande, après son entretien avec Mme Samba Panza, en indiquant que les salaires des agents de l'Etat seraient versés grâce à une aide des pays de la région.

Mme Samba Panza a "remercié" le président français pour sa deuxième visite à Bangui depuis le déclenchement de l'opération miliaire française Sangaris le 5 décembre.

"C'est la deuxième fois, preuve s'il en était besoin de la volonté de la France et de votre volonté personnelle d'accompagner la République centrafricaine dans le processus de stabilisation de ce pays qui a tant souffert d'une spirale de crises depuis une vingtaine d'années", a-t-elle souligné.

"Sans votre intervention, sans votre implication, la République centrafricaine ne vous accueillerait pas dans ce calme relatif", a-t-elle ajouté.

Après leur entretien M. Hollande et Mme Samba Panza ont participé à l'archevêché de Bangui à une table ronde avec les dignitaires religieux du pays, qui appellent depuis des mois à la fin des violences entre communautés chrétiennes et musulmanes.

Cela fait bientôt un an que la Centrafrique a basculé dans le chaos, avec le renversement en mars 2013 du régime de François Bozizé par la coalition rebelle à dominante musulmane de la Séléka.

Des mois d'exactions perpétrées en toute impunité par des combattants Séléka contre la population majoritairement chrétienne ont abouti à la formation de milices d'auto-défense anti-balaka, déclenchant un cycle infernal de violences intercommunautaires.

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