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Hollande dans Bangui, sous bonne escorte, pour montrer que "la vie a repris"

Hollande dans Bangui, sous bonne escorte, pour montrer que "la vie a repris"

Le président François Hollande, en se déplaçant pour la première fois dans les rues de Bangui, sous bonne escorte, a voulu montrer que la situation s'était améliorée dans la capitale centrafricaine, près de trois mois après sa première visite.

"Je viens pour constater les progrès accomplis", confiait le président à l'AFP dans le Falcon avant d'atterrir à Bangui, rappelant qu'il y a trois mois il n'était pas sorti de l'aéroport et qu'il s'était recueilli devant les dépouilles des deux soldats français tués pendant une patrouille.

"Trois mois après" la visite du 10 décembre, "je suis allé dans les rues de Bangui, là où on m'a conduit. La vie a repris, les commerces ont rouvert, l'activité est là" même "s'il reste beaucoup à faire", a souligné le président français après avoir traversé la ville pour rencontrer des religieux à l'archevêché.

L'avion de M. Hollande a atterri en milieu de matinée dans le camp militaire français de Mpoko, sous un soleil de plomb. Il a commencé sa visite par une réunion d'une heure avec l'Etat major de Sangaris pour faire le point sur la situation sécuritaire dans le pays.

On lui a ensuite montré quelques unes des milliers d'armes de fabrication chinoise, russe, américaine ou artisanale qui ont été saisies par Sangaris ces dernières semaines. "On n'imaginait pas qu'il y ait toute cette diversité d'armes", a-t-il commenté. Un officier lui a expliqué qu'"on récupère en moyenne une tonne d'armes de munitions par jour".

M. Hollande s'est ensuite adressé aux troupes avant de déjeuner au milieu des soldats.

Puis M. Hollande a quitté l'aéroport à bord d'un long cortège de 4X4 blancs.

Le convoi a emprunté l'avenue de l'Indépendance qui était encore barrée par des barricades sauvages la semaine dernière. Il a traversé le quartier Combattant, l'un des plus dangereux de la capitale, où des soldats tchadiens et des civils ont été tués il y a quelques jours.

Mais cette fois, des soldats de la Misca (force africaine) étaient positionnés tous les vingt mètres, maintenant à distance des petites groupes de miliciens anti-balaka inoffensifs.

Direction le palais présidentiel blanc et décati de Catherine Samba Panza, pour un tête à tête avec la présidente de transition, puis l'archevêché, à l'autre bout de la ville, pour une rencontre avec des représentants catholique, protestant et musulman.

Il y a été accueilli sous les "youyou" des femmes, par une file indienne d'une centaine de représentants de la société civile, endimanchés. Il leur a serré la main un à un, accélérant un peu la cadence à mi-parcours.

Puis une petite fille de 13 ans lui a offert un bouquet de fleurs. "Bienvenue Monsieur le président, nous vous remercions pour la protection de notre peuple par la France. Nous voulons la sécurité, la paix, la réconciliation", lui a-t-elle dit droit dans les yeux, avec autorité.

"Tu y as mis toute ta foi, le message est passé", lui a répondu M. Hollande dans un sourire partagé avec Mme Samba Panza, habillée d'un tailleur rouge vif aux motifs léopard.

"J'étais très émue de voir le président de mes rêves. Il m'a embrassée, c'est un événement que je ne suis pas prête d'oublier. Il est bon avec les enfants comme avec les grands", dira-t-elle ensuite à l'AFP.

M. Hollande s'est assis autour d'une table ronde, avec ses ministres des affaires étrangères et de la défense, Laurent Fabius et Jean-Yves Le Drian pour parler aux religigieux, depuis les hauteurs du fleuve Oubangui.

Dernière étape: le quartier PK-4, près du quartier PK-5 où les musulmans ont subi plusieurs assauts mortels de la part des milices anti-balaka cette semaine. François Hollande assiste au départ d'une patrouille conjointe de la Misca, de Sangaris et de gendarmes centrafricains.

"La situation est en dents de scie. Des journées sont calmes, d'autres sont un peu plus compliquées", lui explique un militaire de Sangaris.

sj-sab/cl/jpc

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