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France: l'ex-policier mis hors de cause dans la tuerie de Chevaline crie sa colère

France: l'ex-policier mis hors de cause dans la tuerie de Chevaline crie sa colère

L'ex-policier municipal placé en garde à vue dans le cadre du mystérieux quadruple meurtre dans les Alpes françaises en 2012, avant d'être mis hors de cause, a fait part de sa colère dans plusieurs médias, évoquant le traumatisme subi et la perte de son emploi en Suisse.

Eric Devouassoux, 48 ans, a été arrêté le 18 février puis placé en garde à vue avant d'être libéré le 21 février.

"Mardi je pars au travail [à] 10 heures, je rentre dans ma voiture [et] c'est la fin du monde. [Il] y a six gars qui me ceinturent qui me mettent à terre. +Vous êtes en garde à vue dans le cadre de l'affaire Chevaline+. Là, c'est la 4e dimension. Je [ne] le souhaite à personne. Ca vous tombe comme un coup de tonnerre", a-t-il témoigné jeudi soir sur la chaîne de télévision Canal Plus.

Evoquant la couverture de journaux l'ayant présenté comme le suspect numéro un, l'ancien policier confie: "On m'a dépeint comme un être [...] primaire.... d'autres [disaient] violent. J'ai voulu rectifier le tir. J'ai été très éprouvé pendant ces quatre jours de garde à vue. Je voulais expliquer ce qui m'est arrivé".

Interrogé vendredi sur la radio Europe 1, il a aussi dénoncé les méthodes de certains journalistes.

"Les journalistes ont été voir ma grand-mère, qui a 92 ans, dans une maison de retraite, ils ont essayé de forcer la porte pour l'interroger. Mon garçon, qui a 13 ans, a refusé d'aller à l'école (...) il ne voulait plus être en contact avec tous les rapaces à l'extérieur", a-t-il témoigné.

Sur la même radio, il a aussi évoqué les conséquences néfastes sur sa vie privée et professionnelle : "J'avais un emploi en Suisse, dans la sécurité, j'ai été licencié immédiatement. J'ai été détruit. Ma famille a été détruite, j'avais un salaire correct, je vivais normalement, j'étais inséré dans la société. Maintenant il n'y a plus rien, je suis au bord du trottoir"

L'ancien policier municipal de Menthon-Saint-Bernard, collectionneur d'armes de la Seconde Guerre mondiale, avait été interpellé après la diffusion en novembre d'un portrait robot d'un homme recherché dans l'enquête.

Les auditions et les perquisitions menées après son interpellation n'avaient pas permis d'établir un lien entre cet homme et les quatre victimes du 5 septembre 2012, un ingénieur britannique d'origine irakienne, sa femme, sa belle-mère et un cycliste français.

Elles avaient en revanche permis de mettre au jour l'existence d'un trafic d'armes pour lequel l'un des amis de l'ex-policier avait également été interpellé. Pour cette affaire, Eric Devouassoux a été mis en examen.

bur-blb/prh/pt

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