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80% des Islandais veulent un référendum sur l'UE, le gouvernement refuse

80% des Islandais veulent un référendum sur l'UE, le gouvernement refuse

Un sondage publié vendredi a montré que plus de 80% des Islandais souhaitaient un référendum sur la candidature à l'Union européenne que le gouvernement refuse catégoriquement.

Selon ce sondage réalisé par l'institut MMR et publié par le quotidien Frettabladid, 81,6% souhaitent une consultation populaire, contre 18,4% qui n'en veulent pas.

Pire pour l'exécutif: plus de deux tiers des sondés (67,9%) veulent simplement suspendre la candidature à l'UE, contre seulement 32,1% qui veulent la retirer.

Le gouvernement de centre-droit, composé de deux partis eurosceptiques, avait annoncé une semaine auparavant qu'il défendrait devant le Parlement un projet de loi pour le retrait de cette candidature déposée en 2010 par le gouvernement précédent. Il revenait ainsi sur sa promesse d'organiser un référendum.

La majorité de l'opinion publique ne souhaite pas que l'Islande rejoigne les 28. Mais ce revirement a suscité de vives protestations des pro-UE, qui ont organisé des manifestations et lancé une pétition signée vendredi à la mi-journée par quelque 40.500 personnes, soit un électeur sur six.

L'exécutif a montré qu'il comptait s'en tenir à sa décision.

Après quelques jours d'incertitude, où le président du Parlement a accédé à la demande des députés pro-UE d'avoir un débat plus consistant, le ministre des Affaires étrangères Gunnar Bragi Sveinsson a formellement déposé son projet de loi jeudi soir.

Le débat sur ce texte a démarré, avant d'être interrompu par une semaine de vacances parlementaires. Il doit reprendre le 10 mars.

Alors que l'Islande est associée à l'UE via la Convention de Schengen et l'Espace économique européen, le principal obstacle à une adhésion est la pêche, sujet qui n'a pas été abordé lors des négociations entre Bruxelles et Reykjavik entre juin 2011 et janvier 2013.

Les partisans de l'UE voient comme principal avantage à une adhésion la possibilité d'adopter l'euro à terme, qui pour eux contribuerait à la stabilité de l'économie de l'île.

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