Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Visé par un 2e enregistrement compromettant, Erdogan appelle le chef religieux Gülen à rentrer en Turquie

Visé par un 2e enregistrement compromettant, Erdogan appelle le chef religieux Gülen à rentrer en Turquie

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a appelé jeudi le chef musulman Fethullah Gülen, qu'il accuse de comploter contre lui, à rentrer en Turquie, alors qu'un deuxième enregistrement compromettant le mettant en cause a été diffusé.

Lors d'une réunion électorale à Burdur (ouest), M. Erdogan s'est pour la première fois adressé directement à son ex-allié en le mettant au défi de l'affronter lors du scrutin municipal du 30 mars prochain.

"Hodja (celui qui enseigne le Coran) si tu n'as rien à cacher, reviens dans ta patrie et lance-toi en politique", a-t-il lancé.

"Fais de la politique mais ne t'engage pas dans des actions de provocation qui pourraient menacer la sécurité nationale et à la stabilité de la Turquie", a poursuivi le chef du gouvernement devant plusieurs milliers de partisans.

Depuis le coup de filet qui a visé plusieurs dizaines de ses proches soupçonnés de corruption le 17 décembre, M. Erdogan ne cesse d'accuser la confrérie de M. Gülen, longtemps son alliée, de manipuler la police et la justice pour déstabiliser son gouvernement à la veille des municipales et de l'élection présidentielle prévue en août.

M. Gülen vit aux Etats-Unis, dans l'Etat de Pennsylvanie, où il s'est exilé en 1999 pour fuir des poursuites judiciaires en Turquie.

Ce nouveau discours de M. Erdogan intervient alors qu'une deuxième conversation téléphonique le mettant en cause a été diffusée mercredi soir sur un site internet.

Dans cet enregistrement, dans l'authenticité n'a pas été confirmée de source indépendante, le Premier ministre demande à son fils Bilal de refuser une somme de 10 millions de dollars proposée par un homme d'affaires, la jugeant insuffisante.

"N'accepte pas", dit l'interlocuteur présenté comme M. Erdogan, "ne t'inquiète surtout pas, tu verras bien qu'il finira bien par nous donner ce qui a été promis".

Une première conversation téléphonique compromettante entre le Premier ministre et son fils postée sur le web secoue depuis lundi soir le pays. L'opposition a appelé à la démission de M. Erdogan et des milliers de personnes ont manifesté contre la corruption du régime islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002.

BA/pa/ih

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.