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Rendez-vous du cinéma québécois: une Nuit blanche avec Elvis Gratton

Rendez-vous du cinéma québécois: une Nuit blanche avec Elvis Gratton
Courtoisie

«Pasta Dental… Linda, c’est de la pâte à dents!»; «Moé, j’t’un Canadien québécois!»; «Elvis Wong! Un chinois, ben ça c’est l’boutte!»; «Va t’faire couper les cheveux, le pouilleux!»

En connaissez-vous d’autres? Préparez vos répliques-cultes d’Elvis Gratton. Ce samedi, en fin de soirée, on célébrera en grandes pompes le film de Pierre Falardeau avec Le Elvis Gratton Picture Show, une performance complètement éclatée, à mi-chemin entre la projection et le spectacle. L’événement, gratuit, aura lieu à l’extérieur, devant le Cinéplex Odeon Quartier Latin. La rue Émery sera alors fermée à la circulation automobile. Proposée comme l’une des activités de clôture des Rendez-vous du cinéma québécois, la fête s’annonce rassembleuse et déjantée, à l’image du personnage à qui on rendra hommage.

«Elvis Gratton est tellement ancré dans la culture québécoise, s’est amusé Louis Tremblay, metteur en scène et directeur artistique du Elvis Gratton Picture Show. Quand on m’a proposé de contribuer au projet, j’ai réécouté le film, parce que ça faisait longtemps que je ne l’avais pas vu. Et je me suis rendu compte à quel point je connais toutes les répliques par cœur, et mes proches aussi. On y fait souvent allusion. Il n’y a pas beaucoup de Québécois qui n’ont pas vu Elvis Gratton

Samedi, tout est permis

Les participants devraient être nombreux. Le happening s’ouvrira avec les airs de DJ Psyquébélique, qui réchauffera la foule avant et après le Elvis Gratton Picture Show. Puis, à 23h, une délégation de Bob et de Linda prendra d’assaut l’espace. Le public est invité à se costumer à la manière de ses protagonistes favoris d’Elvis Gratton. Une quinzaine de comédiens assurera l’animation, et on distribuera des accessoires aux gens afin qu’ils puissent jouer pleinement le jeu. On projettera les meilleurs moments du long-métrage sur écran géant, et l’assistance pourrait être invitée à hurler ses phrases fétiches… ou même à esquisser quelques pas de danse. Tout sera permis! Un bar de glace sera même érigé pour rendre la chose encore plus festive.

«L’idée, c’est de partager ça ensemble, de se regrouper pour célébrer Elvis Gratton, a expliqué Louis Tremblay. Ce sera très interactif. Tout le monde connait les répliques. Les gens vont participer aux effets du spectacle, à la mise en scène. Puisque c’est aussi présenté pendant la Nuit blanche de Montréal en lumière, et que les gens butinent beaucoup ce soir-là, on espère retenir un maximum “d’abeilles”! (rires) On veut que le spectacle soit assez dynamique pour que les gens aient envie de rester.»

L’incarnation de la bêtise

Québec Cinéma, qui chapeaute les Rendez-vous du cinéma québécois, espère faire de cette fiesta une tradition annuelle. Pourquoi avoir choisi l’univers d’Elvis Gratton – qui était d’abord décliné en trois court-métrages finalement assemblés sous le titre Elvis Gratton : le king des kings, en 1985, et qui a fait l’objet de deux suites en 1999 et en 2004 -, pour démarrer la coutume? Ou plutôt, la renommée du titre demeurant indéniable, qu’est-ce qui fait encore le succès d’Elvis Gratton en 2014?

«Selon moi, c’est beaucoup dû à la façon dont c’est livré, a avancé Louis Tremblay. Quand j’ai revu le film, j’ai réalisé à quel point Julien Poulin était bon, dans ce rôle. C’est hallucinant, comment il est bon! Son jeu physique est drôle, il est juste. C’est lui qui nous a fait aimer Elvis Gratton

«Ce Elvis est un gros colon. C’est la bêtise incarnée. Quand je parlais avec Julien Poulin dans le processus de conception, il m’a lancé : “La bêtise ne meurt jamais”. C’est pour cette raison qu’à la fin du premier film, Elvis Gratton ressuscite. Il représente la bêtise, qui est toujours là, quelque part, dans nos vies.»

Julien Poulin sera-t-il de la partie samedi soir?

«Il y aura toutes sortes de surprises!», a laissé planer Louis Tremblay en riant.

Le concept du Elvis Gratton Picture Show est librement inspiré des prestations du Rocky Horror Picture Show, œuvre musicale mythique de Jim Sharman, clin d’œil prononcé aux films de Série B, autour duquel une poignée d’adeptes se réunissent chaque année pour recréer des scènes, réciter des extraits et recopier des chorégraphies. L’attraction est extrêmement populaire aux États-Unis, au Canada anglais et même à Montréal, où elle a déjà tenu l’affiche, notamment, au Cinéma Impérial. Louis Tremblay a toutefois précisé, en conférence de presse, mercredi, n’avoir jamais assisté aux réunions du Rocky Horror Picture Show; la formule n’a ainsi pas été calquée. On a seulement utilisé le modèle pour jeter les bases d’une «projection-événement interactive, participative».

Le Elvis Gratton Picture Show, ce samedi, 1er mars, dès 23h, devant le Cinéplex Odeon Quartier Latin, sur la rue Émery, à Montréal. D’une durée de 50 minutes. Pour plus d’informations : www.rvcq.com.

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