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Chypre: la coalition gouvernementale se brise sur les négociations de paix

Chypre: la coalition gouvernementale se brise sur les négociations de paix

Le parti chypriote centriste Diko a décidé jeudi de quitter le gouvernement, sur fond de désaccord avec le président de la République Nicos Anastasiades sur la reprise des pourparlers de paix avec la partie chypriote-turque.

Les responsables du parti se sont réunis une grande partie de la nuit de mercredi à jeudi, avant de décider, à 97 voix contre 81, de se retirer du gouvernement.

Quatre ministres quittent ainsi la coalition gouvernementale: ceux de l'Energie, de l'Education, de la Défense et de la Santé.

Le porte-parole du gouvernement Christos Stylianides a affirmé que l'administration "respectait" cette décision, et remplacerait les ministres démissionnaires.

Le chef du Diko, Nicos Papadopoulos est opposé à la déclaration commune adoptée par les leaders chypriotes turcs et grecs le 11 février, qui a marqué la reprise des négociations. Il estime qu'elle prépare une solution à deux Etats et non une solution fédérale, et accuse le président d'avoir fait trop de concessions.

La chute de la coalition intervient un an après l'arrivée au pouvoir de Nicos Anastasiades, dont les premières semaines de mandat avaient coïncidé avec l'adoption d'un plan de sauvetage de l'île, menacée de faillite.

Le président s'était ensuite attaqué à la reprise des négociations de paix, interrompues depuis deux ans, avec pour catalyseur la future exploitation des réserves énergétiques au large de l'île.

Les deux plus importants partis, le Disy, parti conservateur au pouvoir, et le parti communiste d'opposition Akel, sont tous deux favorables aux efforts de paix menés sous l'égide de l'ONU.

Chypre est divisée depuis l'invasion turque de 1974, menée en réaction à une tentative de coup d'Etat qui visait à rattacher l'île à la Grèce. Les discussions déjà poussives après l'échec d'un premier accord rejeté par les Chypriotes-grecs en 2004, étaient suspendues depuis 2012.

cc/cbo/sw

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