Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Bruxelles dénonce les arnaques dans les applications de jeux gratuites

Bruxelles dénonce les arnaques dans les applications de jeux gratuites

La Commission européenne a demandé jeudi aux éditeurs d'applications de jeux pour smartphones et tablettes une totale transparence sur le coût réel de leurs produits après avoir été saisie de nombreuses plaintes de consommateurs grugés par les compléments payants dissimulés dans leurs applications.

"La Commission européenne attend de l'industrie des applications qu'elle apporte des réponses très concrètes aux inquiétudes soulevées par les citoyens et les associations de consommateurs", a averti la commissaire à la Justice Viviane Reding.

Les applications pour des jeux destinés aux enfants ont été le déclencheur de cette intervention de la Commission européenne.

"Aujourd'hui, plus de la moitié des jeux en ligne sur le marché de l'Union sont des jeux annoncés comme +gratuits+, alors qu'ils nécessitent souvent l'achat d'applications supplémentaires, parfois coûteuses, en cours de jeu", a déploré la Commission dans son argumentaire.

"Il arrive que les consommateurs ne soient même pas conscients qu'ils dépensent de l'argent, parce que leurs cartes de crédit sont débitées sans qu'ils aient donné leur consentement pour chaque achat", souligne-t-elle. "Les enfants sont particulièrement exposés aux offres de téléchargements de jeux gratuits", a-t-elle déploré.

Une réunion a été organisée avec les représentants de l'industrie et les autorités chargées de la protection des consommateurs dans les Etats membres afin de trouver des "solutions concrètes" pour résoudre ces problèmes. Dans le cas contraire, la Commission avertit qu'elle prendra "toutes les mesures jugées nécessaires".

Des jeux comme Candy Crush Saga, Angry Birds ou encore Clash of Clans combinent une partie gratuite et des options payantes. Ces jeux, appelés "freemium", sont devenus une belle source de revenus pour les développeurs d'applications.

Obtenir des vies supplémentaires, acheter des pièces de monnaie virtuelles ou simplement continuer à jouer quelques dizaines de minutes de plus, toutes les raisons sont bonnes pour débourser quelques euros.

Et au final, cela paie: selon Distimo, spécialiste de l'analyse des plateformes mobiles, environ 80% des revenus d'un fournisseur - estimés à plus de 10 milliards d'euros par an - proviennent de ce type d'achat.

La Commission européenne demande que les jeux téléchargés n'encouragent pas directement les enfants à acheter des applications et que les achats ne soient plus débités sans le consentement exprès du consommateur.

"Le marché européen des applis est en plein essor", note l'exécutif bruxellois. "Il emploie plus d'un million de personnes et devrait rapporter 63 milliards d'euros dans les cinq prochaines années", précisent ses services.

csg/aje/ros

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.