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Au moins 37 morts dans des violences en Irak

Au moins 37 morts dans des violences en Irak

Au moins 37 personnes ont été tuées jeudi dans des violences en Irak, notamment dans deux attentats dans le grand quartier chiite de Sadr City, à Bagdad, selon des sources de sécurité.

Vingt-sept personnes ont péri dans l'explosion d'une moto piégée sur un marché réservé aux ventes de deux roues à Sadr City, dans le nord de la capitale, qui a fait également au moins 40 blessés, selon un nouveau bilan.

Un autre attentat à la voiture piégée dans ce même quartier a coûté la vie à une personne et blessé cinq autres, selon ces sources.

Dans le nord de l'Irak, une bombe a explosé près d'une patrouille des milices anti-Qaïda, les Sahwa, à Al-Sharqat tuant deux miliciens.

Et à Kirkouk, la ville pluri-ethnique du nord de l'Irak, trois soldats ont péri dans des accrochages avec des insurgés, selon ces sources.

Dans d'autres attaques, deux soldats ont été tués à Michahada, au nord de la capitale, dans l'explosion d'une voiture piégée, et deux civils ont péri dans l'explosion d'une bombe près d'un poste de police à Touz Khourmatou.

Les violences en Irak ont renoué depuis un an avec leur niveau de 2008, alimentées par un mécontentement de la minorité sunnite et la guerre civile en Syrie voisine.

Plus de 710 personnes ont été tuées depuis le début du mois, et plus 1.700 depuis le début de l'année, selon un décompte effectué par l'AFP à partir de chiffres fournis par les services médicaux ou de sécurité.

Outre les violences à Bagdad et dans le nord du pays, des jihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL) se sont emparés début janvier de certains quartiers de Ramadi, de même que de la totalité de la ville de Fallouja, respectivement à 100 et 60 km à l'ouest de Bagdad, un défi pour les forces de sécurité et le gouvernement irakiens.

Depuis, l'armée et la police, appuyées par des tribus pro-gouvernementales, mènent des opérations pour tenter de reprendre Ramadi, chef-lieu de la province d'Al-Anbar, et des zones autour de Fallouja.

Dans une déclaration à la télévision publique Al-Iraqiya, le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki a accusé jeudi, sans les nommer, des Etats étrangers de soutenir les jihadistes de l'EIIL.

"Certains pays ne veulent pas de l'EIIL sur leur territoire mais ils le veulent bien en Irak" et ce pour des "raisons confessionnelles", a-t-il dit.

"Nous connaissons bien l'EIIL, ses liens étrangers, ses rapports avec les pays et l'origine des fonds qu'il reçoit" , a-t-il ajouté, dans une apparente référence aux pays voisins du Golfe, dont l'Arabie saoudite.

M. Maliki avait déjà accusé en janvier des pays arabes "diaboliques et traîtres" de jouer un rôle dans les violences qui endeuillent quotidiennement son pays, sans toutefois les citer nommément.

"L'Irak est une cible pour certains pays qui soutiennent le terrorisme, et soutiennent la malfaisance", avait-il déclaré.

L'EIIL est une émanation de l'Etat islamique en Irak (ISI), un groupe armé jihadiste dirigé par Abou Bakr al-Bagdadi, qui a envoyé des membres en Syrie mi-2011 pour fonder le Front al-Nosra.

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