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Rassemblement à Kaboul pour dénoncer la mort de 21 soldats dans une attaque

Rassemblement à Kaboul pour dénoncer la mort de 21 soldats dans une attaque

Quelques centaines de personnes se sont rassemblées mercredi à Kaboul en scandant des slogans hostiles aux talibans pour dénoncer l'attaque des rebelles islamistes contre une base militaire qui a coûté la vie à 21 soldats afghans dimanche dans l'est du pays.

"Soldats, nous nous souviendrons de votre sacrifice", "les talibans ne sont pas nos frères, ce sont nos ennemis!", ont lancé les participants à ce rassemblement, organisé malgré une pluie abondante dans un parc du centre-ville de la capitale afghane.

La mort des 21 soldats est un "choc pour tout le monde et nous avons le devoir d'exprimer notre sympathie aux familles des victimes", a déclaré à l'AFP Omaid Sharifi, 28 ans, un représentant de la société civile afghane.

Zohra Mousawi, une étudiante en sciences politiques de 20 ans, a accusé de son côté le président afghan Hamid Karzaï de ne pas avoir mis en place des conditions susceptibles de protéger les soldats afghans.

"Il est responsable", a-t-elle dit. "Chaque jour, des gens meurent et notre président ne fait rien".

Plusieurs centaines d'insurgés ont assailli dimanche pendant quatre heures un poste de l'armée dans la province de Kunar. Le porte-parole du ministère de la Défense, le général Zahir Azimi, a affirmé que cette attaque avait été planifiée "à l'extérieur de l'Afghanistan", semblant ainsi désigner le Pakistan voisin, avec qui Kaboul entretient des relations houleuses.

Lors d'un autre rassemblement organisé mercredi dans la capitale afghane, plusieurs dizaines de personnes ont défilé devant l'ambassade du Pakistan en accusant Islamabad d'envoyer des "espions" en Afghanistan.

"Le Pakistan soutient le terrorisme", pouvait-on également lire sur une grande banderole en tête de cortège.

L'attaque de Kunar, la plus meurtrière contre les forces afghanes depuis des mois, survient alors que l'Afghanistan est entré dans une période d'incertitudes à l'approche du retrait de la force de l'Otan, d'ici à la fin de l'année, qui fait craindre une flambée de violences dans le pays, en partie contrôlé par les insurgés.

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