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Quatre ans de prison pour un fraudeur qui a extorqué une famille

Quatre ans de prison pour un fraudeur qui a extorqué une famille

Un fraudeur qui a usé de chantage et de supercheries pour soutirer 116 000 $ à une famille est condamné à quatre ans de prison.

Le juge Jean-Pierre Dumais accepte la suggestion commune des avocats de la Couronne et de la défense sur la peine à imposer à Benoît-Pierre Poitras, qui a extorqué les proches d'un jeune aux prises avec des problèmes judiciaires.

En 2012, Benoît-Pierre Poitras, prestataire d'aide sociale, a entretenu une relation avec une mère de famille monoparentale.

Lorsque le jeune de cette dernière a été arrêté pour une affaire de drogue, Benoît-Pierre Poitras a profité de l'occasion pour rencontrer le père du jeune homme et sa nouvelle conjointe auxquels il a demandé de l'argent afin de payer les avocats du fils.

Il a également réclamé de nouvelles sommes au couple afin de calmer la grogne de supposés motards qui, disait-il, en voulaient au jeune homme.

Benoît-Pierre Poitras a ainsi réussi en quelques semaines à mettre de la pression psychologique sur le couple et le reste de la famille.

Le procureur de la Couronne, Me Michel Fortin, parle d'une famille détruite. « C'est rare qu'on a une démonstration aussi probante qu'une fraude peut avoir des conséquences aussi funestes. Il est odieux de voir comment un individu peut torpiller une famille », dit-il.

Le père fraudé a tenté de mettre fin à ses jours. Il a passé plusieurs jours aux soins intensifs. Le couple fraudé qui prévoyait prendre sa retraite cette année a par ailleurs dû mettre son projet en veilleuse.

Seulement 7900 $ ont été retrouvés et seront remis au couple. Le fraudeur avait laissé dans son coffret de sûreté une enveloppe vide portant le message « Fuck you la police. »

L'homme de 46 ans a purgé un an de prison depuis son arrestation. Il demandait que ce temps passé en prison compte pour un an et demi, plaidant que ses conditions de détention étaient difficiles puisqu'il a été transféré d'un centre détention à l'autre.

Le juge Dumais accepte d'ajouter deux mois à sa détention provisoire.

D'après les informations de Yannick Bergeron

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