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Plebgate: deux policiers britanniques renvoyés de Scotland Yard

Plebgate: deux policiers britanniques renvoyés de Scotland Yard

Deux agents de la police britannique ont été renvoyés mercredi de Scotland Yard pour leur implication dans l'affaire du "Plebgate" qui avait conduit un membre du gouvernement, Andrew Mitchell, à la démission l'année dernière.

Keith Wallis, membre du groupe de protection diplomatique de la police, a été renvoyé pour faute grave, a annoncé mercredi la police. Il avait été condamné fin novembre à un an de prison pour avoir menti dans son témoignage à propos de l'altercation entre Andrew Mitchell et les policiers gardant la grille de Downing Street.

Figure du parti conservateur, M. Mitchell a toujours nié avoir traité de "sales prolos" ("fucking plebs") deux policiers qui voulaient l'empêcher de sortir à vélo par la grille principale de Downing Street au mois de septembre 2012. Le scandale politique qui s'est ensuivi à duré des mois.

Il avait reconnu avoir proféré des injures mais pas dans les termes relatés, et s'en était expliqué et excusé.

M. Wallis a avoué lors de son procès avoir menti. Il avait à l'époque envoyé au député John Randall un e-mail dans lequel, se faisant passer pour un simple témoin accompagné de son "neveu", il assurait avoir entendu M. Mitchell traiter les policiers de "sales prolos".

Agé de 53 ans, il était proche de la retraite après 30 ans passés dans la police.

James Glanville, le second policier démis de ses fonctions, également membre du groupe de protection diplomatique de la police, n'était pas en fonction devant la grille de Downing Street ce soir-là mais avait travaillé plus tard dans la soirée et transmis l'information de l'incident au Sun, le tabloïd le plus lu de Grande-Bretagne. Il avait également commis un faux témoignage.

Trois autres agents de police doivent passer en procédure de discipline pour faute grave en avril et mai.

D'autres procédures judiciaires sont également toujours en cours. Alors que M. Mitchell poursuit le tabloïd The Sun pour avoir rapporté les propos de Toby Rowland, l'un des policiers en faction devant la grille, il est visé lui-même par une plainte en diffamation, émanant du même policier, qui l'accuse de l'avoir taxé de menteur.

L'incident, qui a plongé dans l'embarras le gouvernement conservateur de David Cameron, a été récupéré par les syndicats de police alors en pleine campagne contre les coupes budgétaires et la réforme des retraites.

mc/dh/bap

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