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Oléoduc Keystone: Kerry reste muet sur l'avancée des délibérations

Oléoduc Keystone: Kerry reste muet sur l'avancée des délibérations

Le secrétaire d'État américain John Kerry a refusé mercredi de dire s'il allait ou non recommander d'approuver le très controversé oléoduc Keystone XL entre le Canada et les États-Unis, assurant être en train d'étudier attentivement le projet.

Proposé en 2008, l'oléoduc doit servir à acheminer du pétrole depuis la province d'Alberta, dans l'ouest canadien, vers les raffineries américaines du golfe du Mexique, au Texas. La portion sud, entre le Nebraska et le Texas, fonctionne déjà mais c'est la liaison entre cette portion et le Canada qui soulève de nombreuses contestations.

Les écologistes sont fermement opposés à Keystone. Ils craignent des risques de fuite le long du tracé et s'en prennent au type de pétrole qui serait transporté: issu de sables bitumineux, son extraction et son exploitation émettent au final plus de gaz à effet de serre.

Sur ces deux points, le département d'État estime que les risques sont minimes. Mais le projet attend toujours la recommandation finale de John Kerry, défenseur de longue date de l'environnement.

Interrogé sur le fait de savoir si l'annulation, la semaine dernière, par une juge du Nebraska, d'une portion du tracé approuvé en 2013 par le gouverneur de l'État allait interférer dans son jugement, M. Kerry a refusé de livrer la moindre information.

"Elle peut ou non avoir un impact significatif", a dit le secrétaire d'État à un petit groupe de journalistes.

"Honnêtement, à l'heure actuelle, je mène toutes les vérifications préalables", a ajouté John Kerry. "Je veux le faire entièrement selon l'approche de la +tabula rasa+ (table rase)", a-t-il relevé.

"Je veux juste regarder les arguments (des uns et des autres). Je veux regarder tout ce qui a été fait. Je ne l'ai pas encore fait jusqu'à présent, à dessein. Je suis resté en dehors de cela, ce que je suis censé faire", a-t-il dit.

"Et à présent, je débute une évaluation très poussée".

Dans un rapport rendu fin janvier, l'administration américaine avait estimé que la construction de la portion entre les États-Unis et le Canada n'aurait pas d'impact environnemental majeur, en particulier sur le climat.

Le président Barack Obama, à qui revient la décision finale, n'a pas dit quand il trancherait. John Kerry a lui encore trois mois pour émettre une recommandation. Le 17 janvier, il avait promis aux Canadiens une réponse "rapide".

jkb/sam/abl

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