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Moscou renforce son aide à Damas, qui a arrêté des proches d'opposants (USA)

Moscou renforce son aide à Damas, qui a arrêté des proches d'opposants (USA)

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a accusé mercredi la Russie de renforcer son aide au régime syrien, lequel est montré du doigt par Washington pour avoir arrêté des proches d'opposants qui avaient participé à la conférence de paix Genève-II.

Le patron de la diplomatie américaine, dont l'administration a renoncé à la dernière minute l'été dernier à une intervention militaire en Syrie, a aussi réaffirmé les grandes réticences de son pays à s'engager dans ce conflit armé pour épauler la rébellion.

Dans un entretien à la télévision MSNBC, M. Kerry a une nouvelle fois fustigé le régime du président Bachar al-Assad accusé de se livrer à "une tuerie en série de (son) propre peuple".

"Ce qu'il fait est scandaleux, impensable, inadmissible, honteux, veule et affreux. Nous le savons tous, tout le monde le sait", a martelé le ministre.

Il a assuré que l'administration de Barack Obama "était particulièrement impliquée pour essayer de faire la différence, de la manière qu'on a choisie, dans le cadre de la loi que nous estimons adéquat".

Les Etats-Unis privilégient la voie diplomatique pour tenter de stopper la guerre en Syrie, mais les négociations entre Damas et l'opposition, dans le cadre du processus de Genève, ont échoué le 15 février sans qu'une date de reprise n'ait été annoncée.

"Ceux qui disent que cela a raté ou que c'est une perte de temps, quel est leur sens de l'Histoire ? (...) Combien d'années ont duré les pourparlers sur le Vietnam et sur la Bosnie? Ces choses ne se font pas en un mois", s'est énervé le secrétaire d'Etat auprès de quelques journalistes au département d'Etat.

Après l'échec de Genève-II, M. Kerry, dont le pays soutient les rebelles syriens, avait accusé la Russie de "favoriser la surenchère" du président Assad. Moscou avait démenti.

"Franchement, la Russie dope son assistance à Assad. Je ne trouve pas cela constructif pour les efforts qui sont faits pour tenter de le faire changer d'avis et pour qu'il décide de négocier de bonne foi", a déploré le secrétaire d'Etat.

Il a précisé qu'il verrait une nouvelle fois son homologue russe Sergueï Lavrov, à Rome le 6 mars, en marge d'une conférence internationale sur la Libye.

Pour tenter de régler le conflit syrien, le président Barack Obama "réexamine en permanence les options à sa disposition", a affirmé son chef de la diplomatie. "Le président n'en exclut aucune. Aucune", a-t-il insisté.

Mais "il existe des limites à la capacité de toute nation à simplement sortir du bois spontanément et à recourir à la force militaire quand elle le désire", a tempéré ce grand sceptique de l'interventionnisme militaire à tout crin.

"Il y a des lois à respecter, il y a un processus. A moins qu'une nation ne vous invite à le faire, à moins que vous ne le fassiez pour vous défendre, à moins que vous n'ayez une résolution de l'ONU, il y a de grandes limites à ce que vous pouvez faire", a argumenté M. Kerry, interrogé sur les pressions d'une partie du Congrès pour une intervention américaine en Syrie.

Par ailleurs, le département d'Etat a affirmé mercredi soir que le régime syrien avait arrêté et placé en détention des membres des familles d'opposants qui s'étaient rendus à Genève-II.

Les Etats-Unis sont "outrés par des informations faisant état de l'arrestation par le régime Assad de membres des familles de la délégation de la Coalition de l'opposition syrienne aux pourparlers de Genève-II" et demandent que Damas "libère immédiatement et sans condition tous ceux qui ont été injustement interpellés".

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