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Gazoduc Iran-Pakistan: Islamabad doit terminer les travaux, prévient Téhéran

Gazoduc Iran-Pakistan: Islamabad doit terminer les travaux, prévient Téhéran

Le ministère iranien du Pétrole a prévenu mercredi le Pakistan qu'il devait terminer les travaux du gazoduc devant permettre à Téhéran d'exporter son gaz vers son voisin, selon les termes du contrat signé entre les deux pays.

Cette mise en garde intervient au lendemain de l'annonce par le ministre pakistanais du Pétrole, Shahid Khaqan Abbasi, de l'arrêt des travaux en raison des sanctions américaines et européennes contre l'Iran pour son programme nucléaire controversé.

L'Iran est soupçonné par les Occidentaux de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil.

"L'Iran a réalisé sa partie (du contrat) et attend que la partie pakistanaise honore la sienne", a indiqué le vice-ministre iranien Ali Majedi dans un communiqué transmis à l'AFP.

Le Pakistan "devrait même se mettre au travail et rattraper le retard pris" dans la construction des 780 km de gazoduc sur son territoire, a-t-il ajouté, alors que Téhéran a annoncé l'an dernier avoir complété sa partie des travaux.

Ce projet lancé en 2010 et d'un coût total de 7,5 milliards de dollars vise à relier sur 1.800 km les champs gaziers de South Pars en Iran, à Nawabshah, au nord de Karachi, métropole économique du Pakistan.

L'Iran, qui possède les deuxièmes réserves mondiales de gaz, développe rapidement sa production et a un besoin vital de l'exporter, le pays étant étranglé par les sanctions économiques, notamment l'embargo pétrolier occidental qui a divisé par deux ses exportations de brut depuis début 2012.

Le gazoduc devait permettre à l'Iran de livrer, à partir de décembre prochain, 21 millions de mètres cubes de gaz par jour au Pakistan, confronté à une crise énergétique sans précédent qui plombe son secteur industriel et irrite au quotidien la population.

Mais sa réalisation est plombée par des problèmes de financement du Pakistan et des pressions américaines sur Islamabad.

A l'automne dernier, Islamabad avait même demandé une aide de deux milliards de dollars à l'Iran afin de financer ses travaux, une requête refusée par Téhéran.

M. Majedi a rejeté l'argument des sanctions occidentales, affirmant que le Pakistan avait signé le contrat "en étant parfaitement conscient de la situation".

Il a ajouté que l'idée d'intégrer "une troisième partie pour terminer le gazoduc" avait récemment été discutée avec Islamabad.

Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Zanganeh, avait déjà admis en octobre 2013 qu'il n'avait "plus d'espoir" dans ce projet.

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