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Climat/UE: Berlin prêt à transiger sur les quotas d'émissions de CO2

Climat/UE: Berlin prêt à transiger sur les quotas d'émissions de CO2

La ministre allemande de l'Environnement a évoqué mercredi la possibilité d'aménagements à la carte sur le marché européen des quotas d'émissions de CO2 comme monnaie d'échange dans la recherche d'un accord européen sur le climat le mois prochain.

Le marché des quotas, connu sous le sigle ETS et principal instrument de la politique climatique de l'UE, "devrait pouvoir être réformé de façon à rendre justice à tous", a déclaré lors d'une conférence de presse la ministre Barbara Hendricks. "Là des concessions seraient possibles pour permettre des avancées ailleurs", a-t-elle ajouté, évoquant notamment la possibilité "d'allocations différenciées" de ces droits de polluer qui s'échangent sur un marché dédié.

Concrètement, Mme Hendricks est favorable à ce que 2 milliards de certificats soient retirés du marché des quotas d'émission, qui ne fonctionne de facto plus depuis plusieurs années. Mais elle a laissé entendre que les pays qui en ont besoin pourraient être autorisés à en garder.

La ministre venait de s'entretenir avec ses homologues français Philippe Martin et polonais Maciej Grabowski à Berlin.

Au coeur des discussions de ce volet vert du Triange de Weimar, format de consultation tripartite inauguré dans les années 90, ont figuré la politique climatique et la nécessité d'arriver à un accord européen sur de nouveaux objectifs en la matière à un sommet les 21 et 22 mars.

La perspective d'un tel accord, sur la base d'une proposition mise sur la table par la Commission européenne le mois dernier, est tout sauf acquise. Le projet de Bruxelles vise une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40% d'ici 2040, mais nombre d'Etats membres s'inquiètent de la compétitivité de leur industrie et des coûts de l'électricité.

"Il y a des différences sur les méthodes, les outils", a reconnu le ministre polonais de l'Environnement Maciej Grabowski.

"Nous ne pouvons pas valider une proposition en oubliant l'histoire des différents Etats membres", a déclaré pour sa part le ministre français Philippe Martin. Une référence aux pays qui, comme la Pologne, sont marqués historiquement par la présence d'industrie lourde et le recours au charbon.

Pour les Européens, se mettre d'accord sur de nouveaux objectifs de protection du climat est essentiel dans la perspective d'une grande conférence internationale à Paris en décembre 2015 pour laquelle, a dit M. Martin, "le compte à rebours a déjà commencé".

mtr/aro/jeb

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