Bahreïn a annoncé qu'il allait durcir la loi, prévoyant actuellement jusqu'à 5 ans de prison, contre ses ressortissants engagés dans des combats à l'étranger, dont la Syrie.
Dans un communiqué publié par les médias mercredi à Manama, le ministère de l'Intérieur avertit qu'il poursuivra en justice ceux, parmi les Bahreïnis, qui participent à des combats à l'étranger, encouragent de telles activités ou adhèrent à des groupes "extrémistes religieux ou considérés comme des organisations terroristes".
Citant la Syrie où "certains citoyens bahreïnis sont impliqués dans les combats" en cours dans ce pays, le ministère prévient que la loi, prévoyant jusqu'à 5 ans de prison, va être amendée pour devenir "plus dissuasive".
Outre un renforcement des mesures pour retrouver et arrêter ceux se rendant à l'étranger pour participer à des combats, le ministère indique qu'il va surveiller de près les réseaux sociaux qui "encouragent, recrutent ou soutiennent" de telles activités ainsi que les collectes d'argent menées à cette fin.
Le communiqué ne donne pas de détails sur les peines prévues dans le projet de loi que le ministère de l'Intérieur entend soumettre prochainement au gouvernement.
Bahreïn emboîte ainsi le pas à l'Arabie saoudite où un décret royal, publié début février, prévoit jusqu'à 20 ans de prison pour participation à des combats à l'étranger et appartenance à des "groupes terroristes".
Mardi, un tribunal de Ryad a, selon l'agence officielle Spa, condamné à 18 ans de prison un Saoudien qui a été reconnu coupable d'avoir facilité le départ de l'un de ses concitoyens pour un camp d'entraînement d'Al-Qaïda à l'étranger.
Petit royaume du Golfe, Bahreïn est secoué par une vague de violences depuis le lancement en février 2011 d'un mouvement de contestation, animé par la majorité chiite qui revendique une véritable monarchie constitutionnelle dans le pays dirigé par une dynastie sunnite.
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