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Al-Aqsa: des élus jordaniens réclament l'annulation de la paix avec Israël

Al-Aqsa: des élus jordaniens réclament l'annulation de la paix avec Israël

Des députés jordaniens ont réclamé l'annulation d'un traité de paix signé en 1994 avec Israël, en réaction à un débat au Parlement israélien concernant la souveraineté de l'Etat hébreu sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem, a rapporté la presse mercredi.

La Knesset (parlement israélien) a débattu mardi soir d'une motion très polémique prévoyant "l'application de la souveraineté israélienne" sur l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam, dont la Jordanie est gardienne.

Selon le journal gouvernemental Al-Raï, 47 des 150 membres de la chambre basse jordanienne ont signé mardi une motion réclamant l'annulation du traité de paix.

"Cette motion est une réaction aux actions d'Israël à Jérusalem, et à une loi débattue à la Knesset qui cherche à imposer la souveraineté d'Israël sur Al-Aqsa", ont écrit les députés dans la motion citée par Al-Raï.

"Les actions d'Israël violent clairement le traité de paix, il s'agit d'une agression contre le rôle de gardien de la Jordanie", indique encore la motion.

Le traité de paix fait de la Jordanie la gardienne de tous les lieux saints musulmans de Jérusalem, dont l'esplanade des Mosquées, qui abrite le Dôme du Rocher et la mosquée Al-Aqsa.

Selon Al-Raï, la chambre basse va discuter "des retombées de ce débat dans la journée de mercredi".

Le gouvernement jordanien n'a jusque là pas réagi. L'opposition islamiste avait déjà réclamé mardi un gel, voire un abandon, du traité de paix.

Des heurts ont opposé mardi sur l'esplanade des Mosquées la police israélienne et des manifestants palestiniens jetant des pierres.

Le lieu saint situé dans la vieille ville de Jérusalem Est, annexée par Israël, est source de tensions quasi quotidiennes entre les deux communautés.

Au pied de l'esplanade se situe en effet le Mur des Lamentations, le lieu le plus saint du judaïsme.

Le texte débattu à la Knesset réclame qu'Israël cesse d'interdire dans les faits aux juifs de prier sur l'esplanade. Il n'a donné lieu à aucun vote et les discussions doivent reprendre ultérieurement.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a fait savoir qu'il était opposé à l'initiative, redoutant que le débat suscite la colère de la Jordanie, de l'Egypte et des Palestiniens au moment où les Etats-Unis s'efforcent d'obtenir un accord de paix au Proche-Orient.

msh-akh/srm/cnp/vl

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